La Polisportiva Gagarin Teramo, équipe de calcio popolare, a communiqué après la décision prise le 14 octobre dernier par le Comité des Abruzzes de la Ligue de Football Amateur (LND) de reporter d’un mois le début des championnats locaux de Seconda Categoria, en raison du contexte sanitaire. Critique sur la gestion de la crise par les instances fédérales, le club approuve la décision du report.
Logiquement, la décision de la LND de reporter le début du championnat de Seconda Categoria (prévu ce week-end) a provoqué un débat entre les « pour » et les « contre », et a suscité une inévitable controverse. Ces derniers jours, en raison de l’aggravation de la situation épidémiologique, nous avions pris position, demandant formellement à la Fédération d’évaluer la possibilité de reporter le début du championnat. Bien que nous ayons précisé, à la suite de discussions internes, qu’en cas de maintien de ce début de championnat nous tiendrions notre place, il nous a semblé juste d’exprimer des doutes et des inquiétudes qui provenaient de différentes composantes de notre club. Nous n’avions pas, et n’avons toujours pas faim. C’est une simple question de protection de la santé (qui, soit dit en passant, devrait être considérée dans un sens plus large que ce n’est le cas).
Nous pensons en effet que tant que les conditions le permettent, il est juste d’essayer de vivre avec la pandémie, en ayant évidemment un comportement approprié et un sens des responsabilités, et en ayant conscience que, malheureusement, on ne vit pas seulement de sa bonne santé. Venons-en alors au point critique : le principal problème de notre point de vue a toujours été le protocole mis en œuvre par l’ASL lorsqu’il y a un cas positif au Covid-19 dans une équipe. La pratique adoptée jusqu’ici prévoit en effet que toute l’équipe soit mise en quarantaine en raison de ce que nous considérons comme une large extension du concept de « cas contact ». Car il est considéré comme acquis que toutes les personnes présentes à un événement donné (entraînement ou match compris) ont eu un contact direct positif avec le sujet. En substance, le terrain de football est considéré, indépendamment de toute appréciation concrète de fond, comme une « zone rouge ». Alors qu’en réalité, avec les fortes restrictions imposées en matière d’utilisation des douches et des vestiaires, nous pensons qu’il peut être compté parmi les lieux actuellement moins « dangereux ». Notamment en comparaison avec les situations que chacun d’entre nous vit et voit chaque jour dans d’autres lieux, à l’extérieur ou à l’intérieur.
Face à une telle situation, nous nous sommes demandés s’il était juste de demander à nos membres de mettre leur emploi en danger pour pouvoir jouer un championnat de Seconda Categoria. Dans une période où avoir un emploi est devenu un privilège plutôt qu’un droit, la réponse à laquelle nous sommes parvenus a été négative. Cette évaluation est d’ailleurs “dépassée” depuis quelques heures par la nouvelle détérioration du nombre de contaminations. Il est normal que le sport amateur passe au second plan. Il est évident que la FIGC a mal géré le dossier en prenant une décision que nous estimons être de bon sens mais hors délais. Cependant, il est tout aussi clair, de notre point de vue, qu’il n’y avait pas d’autres solutions. Aurait-il été logique de lancer un championnat qui aurait déjà commencé amputé avec une programmation fortement conditionnée par les reports de matchs en raison du Covid ? Aurait-il été logique de jouer 2/3 des parties et de s’arrêter ensuite, comme cela se passera dans le championnat de Prima Categoria et peut-être même au-delà ? Dans quel état d’esprit serions-nous entrés sur le terrain en sachant que nous n’avons, malheureusement, aucune chance de terminer la saison ?
Rappelons que la Polisportiva Gagarin est engagée dans le Groupe D de Seconda Categoria des Abruzzes (regroupant majoritairement des équipes de la province de Pescara), ce qui avait déjà, au moment de la publication des calendriers en septembre, provoqué l’incompréhension du club. Au regard de la situation sanitaire et des problèmes économiques rencontrés par de nombreux clubs amateurs, les “Cosmonautes” de Teramo avaient alors exprimé leurs critiques sur le fait que les groupes n’aient pas été constitués sur des critères géographiques plus précis. Une décision des instances qui pénalisait en tête la Polisportiva Gagarin et l’ASD Corropoli, en allongeant leurs distances de déplacement.
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