Le Deportivo Alavés, club de 2e division espagnole, est visé par une amende de 40 000 euros à la demande de la commission “Antiviolencia”, en raison d’un tifo déployé par ses supporters.
L’hystérie répressive visant les supporters est loin d’être une exclusivité franco-française. De l’autre côté des Pyrénées, la commission “Antiviolencia”, chargée de cibler les actes de violence, de racisme, de xénophobie et d’intolérance dans les tribunes, s’est fait une spécialité de traquer l’expression des groupes classés à l’extrême-gauche. Le comble de l’absurdité de cette commission ayant été atteint en mars dernier quand elle a sanctionné le Rayo Vallecano en raison d’un message antiraciste des Bukaneros.
Cette fois-ci c’est un tifo aussi réussi qu’inoffensif qui a été sanctionné d’une amende salée de 40 000 euros. Ce n’est pas la première fois que le Deportivo Alavés est dans le viseur de la commission “Antiviolencia”. Les raisons invoquées sont “des carences dans les mesures de contrôle des spectateurs en n’empêchant pas le déploiement, dans le Fondo Polideportivo, d’un grand tifo présenté comme non autorisé par le responsable de la sécurité dans le procès-verbal de la réunion précédente.”
La tribune “Polideportivo” de Mendizorrotza est une référence en matière d’animations et de tifos. Les Iraultza 1921 sont aussi réputés pour être un groupe sympathisant des causes de la gauche antifasciste et indépendantiste. Déployé à l’occasion de la réception de Leganés le 23 avril dernier, le tifo incriminé mettait à l’honneur à la mentalité ultra, les couleurs du club et la ville de Vitoria-Gasteiz. Un classique. Une banderole en basque en défense de la santé publique a aussi été sortie ce jour-là.
Ce qui est certain c’est que cette sanction n’a pas refroidi les Iraultza qui ont remis ça lors du match face à Malaga le 20 mai dernier.
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