L’ambiance du stade Francis Le Basser doit beaucoup aux ultras du Laval Crew. Laurent Lairy, président du Stade Lavallois, ne l’entend visiblement pas de cette oreille et a délivré plusieurs interdictions commerciales de stade (ICS) à l’encontre de membres du groupe.
“Comment faire la guerre aux ultras” doit probablement être un chapitre du manuel du parfait petit président. Même si le président Lairy se dit “prêt aussi à parler avec les supporters” selon Oxygène Radio, le Stade Lavallois a eu la main particulièrement lourde ces derniers temps vis à vis de ses ultras.
Dans un communiqué, le Laval Crew a annoncé la suspension de ses activités à domicile, pour une durée indéterminée. “La balle est désormais dans le camp du club, pour éviter que la bonne dynamique de la Tribune Kop ne devienne un fiasco dont ils seraient les seuls responsables”, conclut le groupe.
Le Laval Crew dénonce “la politique répressive et autoritaire de Laurent Lairy qui, comme à son habitude, souhaite mener à une aseptisation des tribunes populaires à Le Basser”. Le groupe a en effet été la cible de plus de dix ICS en cinq matchs à domicile.
Les motivations de ces ICS sont variées: “certaines pour des insultes à l’encontre du diffuseur, d’autres pour le simple fait d’être responsable du groupe ou encore, de manière totalement aléatoire, pour des faits qui n’ont pas été commis”.
Pacification des tribunes populaires
Laurent Lairy a répété auprès d’Oxygène Radio qu’il ne pouvait pas “payer des amendes tous les week-ends pour des insultes ou de la pyrotechnie”. Après avoir été visé par des insultes, le président lavallois a également décidé de ne plus couvrir 50% des frais de déplacements comme c’était le cas.
Rappelons que les interdictions commerciales de stade sont des sanctions à la disposition des clubs qui peuvent interdire arbitrairement l’accès au stade, et suspendre les abonnements, de certains de leurs supporters, jusqu’à 36 mois en cas de récidive. C’est une arme qui est principalement utiliser pour pacifier les tribunes populaires.
Ces dernières saisons, les clubs ont été incités par le gouvernement, à utiliser cette possibilité – introduite dans le cadre de la loi Larrivé de 2016 – avec plus de zèle. D’autant plus en ce début de saison particulièrement agité dans les tribunes de L2, mobilisées contre BeIN Sports et sa programmation.
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