Plan social aux Girondins de Bordeaux: 70 salariés licenciés

(©Iconsport)

Conséquence de la relégation, le plan social supprimant environ 70 emplois aux Girondins de Bordeaux a été confirmé par Gérard Lopez le lendemain de la décision de la FFF de maintenir le club en Ligue 2. Petite pincée de cynisme et sacré sens du timing!

Perdu au milieu d’une communication triomphaliste, la confirmation du licenciement programmé de 70 salariés du FC Girondins de Bordeaux passerait presque inaperçue. Annoncé fin mai quand le club a été relégué, d’aucuns diront que ce plan social ne prend personne par surprise. A la différence de l’AS Saint-Étienne, autre monument du football français, la direction bordelaise avait prévu le licenciement de plusieurs dizaines de salariés. Mais, justifié à l’époque par l’endettement du club, il est juste étonnant qu’au regard de l’allégement de 75% de la dette par ses créanciers américains, la donne n’ait pas évolué favorablement pour les salariés concernés.

Le lendemain de la bonne nouvelle du “sauvetage” du club, Gérard Lopez a bien confirmé dans une interview donnée au journal Sud-Ouest qu’il y aurait des salariés sacrifiés, tout en cherchant encore à se défausser de toute responsabilité. “Un plan social est en place, ce sera aux alentours de 70 à peu près. Les suppressions étaient malheureusement prévues et nécessaires. L’entreprise a été touchée par le Covid, par des décisions calamiteuses de gestion et on en a hérité.” Pourtant, après l’annonce du maintien du club en Ligue 2, Thomas Jacquemier – le Directeur Général – et Gérard Lopez répétaient à l’envi “l’immense soulagement pour les 300 salariés“. Quelle hypocrisie!

Une tâche inadmissible sur le tableau idyllique du sauvetage du club

Aujourd’hui Lopez se vante d’avoir assaini le club et d’avoir le budget le plus imposant de Ligue 2. Le club a aussi bénéficié d’un cadeau de la métropole bordelaise sur le loyer du stade, sans contrepartie. Rare voix discordante dans ce dossier, Philippe Poutou – élu d’extrême-gauche à la mairie de Bordeaux – n’avait pas manqué d’émettre des doutes, soumettant l’idée que cette aide publique soit au moins conditionnée à une interdiction pour Lopez de licencier qui que ce soit. Il n’en sera rien. Ces licenciements, dramatiques pour les salariés et leur famille, sont aujourd’hui une tâche inadmissible sur le tableau idyllique de l’opération sauvetage du club.

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