
Visés par une procédure de dissolution, les Magic Fans 91 et les Green Angels 92 – groupes ultras historiques de l’AS Saint-Étienne – appellent à un rassemblement le samedi 29 mars, avant la réception du Paris Saint-Germain à Geoffroy-Guichard. Dans ce combat, ils ont reçu le soutien de su syndicat local des agents territoriaux de la CGT.
Diffusant le mot d’ordre “Le Chaudron ne se dissout pas!”, les nombreuses affiches ou pochoirs visibles sur les murs de la ville annoncent-ils une mobilisation populaire? Le rassemblement prévu le samedi 29 mars, place Jean-Jaurès à Saint-Étienne, sera une première occasion de mesurer le soutien aux Magic Fans (MF91) et aux Green Angels (GA92). Une manifestation que les organisateurs veulent “festive, familiale et revendicative”, selon Ici Saint-Étienne Loire.
Les deux groupes ultras des Verts sont sous le coup d’une procédure de dissolution initiée par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Une attaque dont est aussi la cible la Brigade Loire nantaise. Ce mercredi 26 mars, doit se réunir la Commission nationale de prévention des violences lors des manifestations sportives. Celle-ci doit émettre son avis sur le projet de dissolution des groupes ciblés par une procédure qui devrait prendre un certain temps.
La direction de l’ASSE a également pris fait et cause pour les deux groupes, jugeant la mesure de dissolution “disproportionnée et inefficace”. Mais le soutien qui pourrait bien faire date est celui de la CGT-Territoriaux. Le syndicat fait un parallèle entre ce subissent les ultras stéphanois et la répression des grévistes, notamment lors de la dernière mobilisation nationale contre l’allongement de l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Un pas vers les ultras suffisamment rare pour être souligné, mais qui en appelle d’autres, partout. Une démarche qui prend le contre-pied du désintérêt régulièrement affiché par la gauche syndicale à l’égard des combats des ultras.
Relayé par le média Numéro Zéro, le communiqué syndical qualifie la procédure de dissolution “d’acte politique supplémentaire visant à invisibiliser les décisions inacceptables d’un gouvernement illégitime aux yeux de bon nombre d’entre nous“. S’agit-il aussi pour le ministère de l’Intérieur de s’en prendre à deux groupes qui luttent activement contre le football moderne et les dérives capitalistes? Deux groupes à l’image de Saint-Étienne, “une ville cosmopolite, prolétaire et engagée“, ajoute la CGT-Territoriaux.
Le syndicat n’a pas oublié non plus le soutien exprimé en tribunes lors de la réforme des retraites et les 49-3 dégainés par Élisabeth Borne. Dénonçant “la politique belliciste de Macron” et ceux qui “surfent sur la peur de l’autre”, la CGT-Territoriaux stéphanoise prend la défense des ultras, et de leur rôle social, face à la volonté pure et simple de ce même gouvernement de les rayer de la carte.
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