Samedi 21 mai, l’Unionistas de Salamanca a tenu une Assemblée Générale extraordinaire au sujet de l’épineux problème du gazon artificiel du Stade Reina Sofia qui ne répond pas aux normes exigées pour la Primera RFEF. Les socios ont approuvé à plus de 90% les mesure de financement d’un nouveau gazon naturel.
Le club d’actionnariat populaire de Salamanca n’avait pas le choix, il fallait réagir vite. Sans stade homologué pour la saison prochaine, le club avait même laissé planer des doutes quant à son avenir. Un paradoxe alors qu’il est encore en course pour prétendre aux playoffs d’accession en 2e division à une journée de la fin du championnat. C’est qu’après avoir bénéficié d’un moratoire pour la mise aux normes du Stade Reina Sofia, l’Unionistas se retrouve cette fois-ci dos au mur.
Les négociations avec la mairie aboutissent
L’Assemblée extraordinaire du club devait se prononcer sur un plan de financement de cette future pelouse naturelle, obligatoire pour évoluer au troisième niveau du football espagnol. Comme le relate le club charro sur son site internet, l’Assemblée Générale a été l’occasion d’exposer en toute transparence le déroulé des négociations menées avec le conseil municipal de Salamanca, réticent à l’idée d’enclencher rapidement les travaux et surtout de les financer. Face à une situation partie pour traîner, l’Unionistas a pris les devants et proposé de prendre en charge le coût du changement de surface, évalué à 300 000 euros.
Malgré le fait que le Reina Sofia soit une installation publique, l’Unionistas a compris qu’il n’avait pas trop de marge. Et, sans trop de surprise, 90% des socios ont voté en faveur des mesures proposées, même si le club reconnaît que l’accord conclu n’est “pas le plus avantageux” et qu’il peut handicaper le club dans les prochaines années. Car en plus d’assumer le coût des travaux, l’Unionistas prendra aussi en charge l’entretien. C’était visiblement le prix à payer pour que les travaux puissent commencer immédiatement et pour être dans les temps pour débuter la saison prochaine au Reina Sofia. Ce qui n’est pour l’instant pas garanti en raison d’un timing très serré.
Près de 280 000 euros récoltés en quelques jours!
Confronté à cette dépense extraordinaire de 300 000 euros, le club charro – qui fonctionne sur le mode “un socio, une voix” – a présenté à ses membres trois options différentes: les dons, les avances de cotisations sur plusieurs saisons (1500 euros pour cinq ans ou 3000 euros pour dix ans) ou enfin un prêt bancaire sur huit ans. Cette dernière option étant un crève-cœur pour un club défendant un modèle économique durable et sans dettes.
Après un peu plus de deux jours, grâce à la mobilisation de ses supporters, la campagne de dons avait déjà atteint 200 000 euros, montrant que l’Unionistas de Salamanca n’est décidément pas un club comme les autres. De même qu’il surprend par ses succès sur les terrains qui l’ont vu gravir les échelons depuis sa création en 2013, le club est sur le point d’atteindre ce nouvel objectif de taille, sans avoir à passer par l’emprunt. Après 78 heures, le club a annoncé avoir déjà récolté 279 800 euros!
L’engouement populaire dépasse largement les espérances et ne se limite pas aux seuls socios du club. Des dons proviennent de nombreuses régions d’Espagne et même de l’étranger. Le monde du fútbol popular a aussi manifesté sa solidarité à l’égard du porte-drapeau des clubs d’actionnariat populaire espagnols. A quelques jours d’un match à enjeu au Riazor face au Deportivo La Corogne, le message est clair: l’Unionistas de Salamanca ne se rend pas et compte bien poursuivre son irrésistible éclosion.
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