
Interrogé en conférence de presse au sujet des différentes protestations pro-palestiniennes qui ont émaillé les étapes de la Vuelta, Borja Iglesias a livré son point de vue avec l’engagement politique et humaniste qui le caractérise. Un rappel aussi à ceux qui laissent le sport normaliser le génocide en cours à Gaza.
Borja Iglesias, avant-centre du Celta Vigo, est sorti de sa réserve en prenant la défense des milliers de personnes qui se sont mobilisées durant le Tour d’Espagne cycliste, pour y dénoncer la présence de l’équipe Israel Premier-Tech. “Je suis surpris qu’on accorde plus d’importance à l’arrêt d’un événement sportif qu’à un génocide, par exemple. C’est quelque chose que j’ai encore du mal à comprendre”, a notamment déclaré le footballeur galicien face aux indignations à géométrie variable.
Les étapes de la Vuelta ont été le théâtre de multiples protestations de soutien au peuple palestinien, en particulier au Pays Basque. De nombreux blocages de route sur le tracé du parcours ont contraint les organisateurs à prendre des dispositions. L’arrivée de l’étape 11 à Bilbao a par exemple été neutralisée, et celle de l’étape 16 a été avancée de 8 kilomètres, supprimant la montée finale. Le contre-la-montre de Valladollid a aussi été amputé de 15 kilomètres en raison des manifestations.
“Parfois, il faut savoir s’arrêter, revendiquer ce qui est une obligation: les droits humains et le respect. Toute occasion est bonne pour essayer de faire de ce monde quelque chose de meilleur”, a-t-il ajouté. La prise de parole de Borja Iglesias contrebalance avec les refrains habituels appelant à “laisser la politique hors du sport”, ou ceux plus agressifs à l’image d’Óscar Freire qui a qualifié les manifestants de “punks à chien qui cherchent seulement la bagarre”.
Le joueur, qui a signé au Celta jusqu’en 2028, est connu pour être un sportif engagé et antiraciste. En 2023, il avait participé à une campagne contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle et contre la masculinité toxique dans le football. Récemment, il a aussi été un des rares footballeurs – avec Héctor Bellerín – à dénoncer les ratonnades dans la ville de Torre-Pacheco. Nul doute que sa récente déclaration a encore renforcé la cote de Borja Iglesias auprès des adeptes d’un football partisan.
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