L’Association Nationale des Supporters a publié un communiqué le 25 avril dernier pour appuyer son engagement contre la multipropriété des clubs qui s’étend dans le football français et continental. L’ANS propose également un livret analysant le phénomène et avançant des pistes d’action.
“Concrètement cela démarre toujours par des belles promesses”, avertit l’ANS, citant quelques-uns clubs hexagonaux pris dans les filets de ces propriétaires qui entassent les clubs: Nancy, le Red Star FC, Troyes, Strasbourg, Toulouse, Lyon, etc. La promesse notamment de bénéficier d’une mutualisation de ressources. C’est bien sûr sans compter sur “la hiérarchie entre les clubs avec un club ‘phare’ qui est au sommet de la pyramide et tous les autres en-dessous qui servent de ‘satellites’.”
L’ANS dénonce les effets désastreux de la multipropriété sur les clubs, leur organisation et leur histoire. La délocalisation de propriétaires “toujours dans des pays où la législation française ne peut rien contre eux” ajoute de l’opacité et accentue le sentiment de dépossession de fans qui sont déjà bien assez la dernière roue du carrosse du football moderne. En plus de les inscrire dans approche court-termiste dangereuse en cas de changement de plan ou de faillite de la structure multi-propriétaire.
L’association portant la voix de nombreux groupes de supporters tire la sonnette d’alarme contre l’extension de ce phénomène, “véritable catastrophe pour le foot qu’on aime”. Elle en appelle à la mise en place de mécanisme protégeant les clubs de ce fléau, prenant exemple sur l’Allemagne et la règle du “50+1”. L’ANS reconnaît que la tâche apparaît colossale, mais compte bien s’y atteler pour “garantir et pérenniser du mieux possible un football et des clubs ou chacune et chacun s’identifie.”
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