Une plainte de supporters du FC Sion contre la police

Suite à une intervention policière violente survenue après le derby face au Servette le 13 avril dernier, treize supporters du FC Sion ont décidé de porter plainte contre la police valaisanne.

Les plaignants – pour beaucoup membres du groupe ultra Ibi Sumus – dénoncent “un assaut, avec la volonté d’en découdre“, lancé par les agents du GMO (Groupement latin de sécurité publique et de maintien de l’ordre), alors qu’ils étaient attablés à une terrasse du centre-ville de Sion. Une charge sans aucun motif apparent. Gaz lacrymogènes, coups de matraque: l’opération violente des forces de l’ordre a débouché sur quinze interpellations.

Les faits se sont déroulés à l’issue du “derby du Rhône” entre Sion et le Servette, disputé au stade de Tourbillon le 13 avril dernier. Un match jugé “à haut risque” en raison de la rivalité historique entre les deux clubs. Un important dispositif policier a été mobilisé. Par le passé, le derby a été émaillé de plusieurs affrontements. Pour autant, cette rivalité n’a pas empêché les ultras genevois de soutenir, à l’occasion du match aller, leurs rivaux du Gradin Nord déjà visés par la répression.

Voir la Justice désavouer la police reste assez rare

Ce jour-là, cependant, aucun affrontement, ni même aucun contact, entre les supporters genevois et sédunois n’est à signaler. Selon la version policière, un officier aurait été bousculé et frappé au visage. “La réalité semble toutefois plus mesurée“, tempère le média 24 Heures qui a pu visionner les images de vidéosurveillance. “On ne peut pas tolérer un tel degré d’impunité de la part de la police“, a expliqué un membre des Ibi Sumus aux médias.

Pas moins de treize de ces supporters agressés ont déposé une plainte contre la police valaisanne, pour lésions corporelles, agression, contrainte, séquestration et abus d’autorité. Il s’agit d’une démarche inédite. Cette plainte va-t-elle aboutir? Voir la Justice désavouer la police reste assez rare. Mais cette séquence aura le mérite de mettre en lumière le contexte de durcissement de la répression envers les ultras en Suisse.