Ce lundi 15 novembre, l’Italie a butté sur l’Irlande du Nord (0-0) loupant par la même occasion la qualification directe pour le Mondial qatari. Pendant ce temps là en tribunes, certains agitaient un drapeau avec symbole nazi. Très peu de médias francophones en ont parlé.
Parmi les supporters qui suivent les équipes nationales il n’est pas rare de trouver des passerelles avec l’extrême-droite. Lors du dernier Euro, la Carpathian Brigade hongroise était souvent citée en exemple pour illustrer cette tendance qu’on est en droit de penser dominante à l’Est de l’Europe.
Ceci dit, gardons-nous de trop généraliser. A Belfast lundi dernier, ce sont bien des supporters italiens qui arboraient fièrement un drapeau noir avec une clé orange, en fait un passe-partout, emblème de la 1ère division SS, dite “Leibstandarte SS Adolf Hitler”. A Windsor Park, dans le fief du Linfield FC et de ses supporters loyalistes – comme on nomme cette extrême-droite nord-irlandaise qui sert la cause de la couronne britannique – ces supporters de la Squadra Azzura ont pris la pose sans complexe avec ce drapeau qui fait l’apologie des crimes du IIIe Reich.
Une petite exhibition néo-nazie qui aurait pu passer complètement inaperçue sans l’œil attentif et averti du média Minuto Settantotto, interpellé initialement par une autre barrière barrant un genou à terre. Ce geste que font certaines équipes avant chaque rencontre internationale avait agité la fachosphère internationale durant l’Euro, et continue d’être un signe de ralliement des supporters d’extrême-droite, popularisé entre autre par la Carpathian Brigade.
Contrairement à leurs homologues hongrois, les ultras qui suivent l’équipe nationale italienne ne sont pas structurés en groupe. Un temps organisés derrière l’appellation “Ultras Italia” certains ont essayé de créer une force de tribune derrière la Squadra Azzura. Cette initiative unitaire menée par les ultras de l’Hellas Verone – qui sont d’ailleurs connus comme des fers de lance du néo-fascisme ultra – n’a jamais convaincu suffisamment largement, rattrapée par la puissance des rivalités inter-clubs. On ne s’en plaindra pas, néanmoins on voit toujours des groupes venir avec des bannières aux couleurs du drapeau italien avec le nom de leur ville, mais on voit aussi que les tendances politiques d’extrême-droite, voire ouvertement nazies, comptent bien continuer à se servir des matchs de l’équipe nationale.
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