Procès des supporters bastiais: jusqu’à 2 ans de prison ferme requis

Le 20 février 2016 à Bastia. Plusieurs milliers de personnes, dont de nombreux supporters, manifestent derrière une banderole "Ghjustizia per Maxime". (©Pascal Pochard-Casabianca)

Ce mardi 2 novembre, quatre supporters du SCB comparaissaient au tribunal de Bastia pour des faits remontant à février 2016. Le procureur Arnaud Viornery a requis des peines relativement lourdes dans l’affaire dite des “boules de pétanque”.

Selon les médias présents à l’audience, le procureur a justifié ses réquisitions car les faits reprochés “auraient pu semer le chaos dans les rues de Bastia et tuer des gens“. Les faits en question, ce sont des boules de pétanque chargées d’explosifs et découvertes aux abords de la préfecture de Bastia avant une manifestation qui  avait réuni plus de 2000 personnes en soutien à Maxime Beux, ce supporter du Sporting éborgné suite à une intervention de la police lors d’un déplacement à Reims le 13 février 2016. Une affaire qui n’est d’ailleurs toujours pas jugée, le policier initialement renvoyé devant les assises s’étant pourvu en cassation.

En novembre 2016, ce sont cinq supporters bastiais (dont Maxime Beux), membres ou proches des Bastia 1905, qui ont été mis en examen. Ils sont deux à avoir été placés en détention provisoire à la prison de Borgo, pour “fabrication, détention et transport d’explosifs, et association de malfaiteurs”. Ils sortiront après quatre mois.

Délibéré le 7 décembre

Du côté des inculpés, tous ont toujours nié en bloc les faits qui leur sont reprochés et un d’entre eux a déjà bénéficié d’un non-lieu. Contre Maxime Beux, poursuivi uniquement pour “refus de prélèvement ADN”, le procureur a requis une amende de 600 euros (dont 300 avec sursis).

Contre les trois autres prévenus, il a requis des peines allant de 10 mois ferme (aménageables) à 2 ans ferme, avec également une amende pour le refus de prélèvement ADN. Alors qu’avant le procès certains médias prédisaient des réquisitions “exemplaires” pouvant aller jusqu’à 10 ans, la demande du parquet reste malgré tout bien lourde au regard de la fragilité des preuves contre les inculpés.

Le verdict sera rendu le 7 décembre prochain.

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