Pour la réception de Hearts en Conference League, les ultras de la Curva Fiesole de la Fiorentina ont observé une grève des chants de 25 minutes, en solidarité avec les 25 interdictions de stade qui les vise.
“Les abus de la police à notre encontre ne sont pas nouveau, mais nous sommes ici dans l’absurde. Nous n’allons pas rester sans rien faire! À l’heure actuelle, 25 gars sont concernés et, pendant autant minutes du match, la Curva Fiesole restera silencieuse par respect“. Dans son communiqué publié avant la rencontre, le groupe ultra expliquait ainsi son action.
Une protestation contre les nombreuses procédures d’interdiction de stade (connues sous l’acronyme DASPO en Italie) qui visent ses membres pour “rassemblement séditieux”. Les DASPO, incarnation de la criminalisation du mouvement ultra, continuent de couler à flots de l’autre côté des Alpes. La Curva Fiesole, qui a ironiquement signé son communiqué “rassemblement séditieux depuis 1973“, en est une des cibles.
Les procédures en question découleraient de l’identification récente par la section “supporters” de la DIGOS de 25 ultras accusés d’avoir participé à un attroupement interdit en ville, en février dernier, à l’occasion d’un Fiorentina-Lazio au Stade Artemio-Franchi. Soit des faits relativement mineurs remontant à huit mois. C’est dire toute l’énergie mise par le police qui s’est appuyée sur les bandes de vidéo-surveillance pour arriver à ses fins.
Tant qu’il y aura des ultras
Pas de chant donc pendant les 25 premières minutes, pas de bâche non plus durant l’intégralité de la rencontre. Le virage où les ultras prennent traditionnellement place est resté vide le temps de la protestation. Ça n’a pas empêché la Viola d’inscrire deux buts dans ce laps de temps, par Jović à la 5e et Biraghi à la 22e, avant de l’emporter 5 buts à 1. La Curva Fiesole avait déjà recouru à ce mode de protestation par le passé, notamment en mai 2018 lors de la réception de Cagliari.
Une façon symbolique de marquer les esprits, autant visuelle que… sonore. Cette action silencieuse se veut “la première des actions menées en défense de nos amis“, prévient le communiqué ponctué d’un vibrant “Liberté pour les Ultras Viola!“. A Florence comme ailleurs, tant qu’il y aura des ultras, il y aura des réponses à la répression des tribunes populaires.
Leave a Reply