Les Merlus Ultras 1995 ont communiqué pour dénoncer le traitement disproportionné subi par un des leurs, accusé d’avoir allumé un fumigène lors de la réception de Clermont pour la 4e journée de Ligue 1.
Sur la question des fumigènes en tribune, la tendance est à l’intransigeance du côté des autorités. L’arrestation d’un ultra lorientais à l’issue du match de dimanche dernier au Moustoir en est une illustration. Hormis l’autorisation expérimentale la saison passée à Toulouse, les avancées en matière d’utilisation des fumigènes par les supporters sont au point mort. La réponse reste répressive.
18 heures de garde-à-vue!
Dans leur communiqué, les Merlus Ultras regrettent “la démesure de l’affaire qui a suivi le match“, plus particulièrement l’arrestation d’un des leurs par la police qui l’accuse d’avoir allumé un fumigène. “Cette personne a été emmenée et a vu son domicile perquisitionné, elle a été menottée devant sa femme et sa fille, puis a été maintenue en garde à vue pendant 18 heures“, expliquent-ils. Le supporter visé risque un an d’interdiction de stade.
“Délinquant ? Criminel ? Non, simple supporter qui a utilisé un engin pyrotechnique disponible sur internet en vente libre, et ce, sans qu’aucun incident n’ait été déploré“, précise le groupe ultra qui s’interroge sur cet excès de zèle. A leurs yeux, un contrôle d’identité et une convocation ultérieure aurait largement suffi. Mais la ligne fixée par le Ministère de l’Intérieur, qui a clairement repris la main sur la question des supporters depuis la saison dernière, est plus au durcissement.
L’Intérieur opte pour le tout-répressif
Tout en insistant sur le caractère individuel des craquages de fumigènes et l’absence de toute consigne du groupe, les Merlus Ultras ré-affirment que les engins pyrotechniques “font partie de la culture Ultra” à laquelle ils se réfèrent, et qu’ils sont utilisés de façon “purement festive“. Le groupe se range derrière néanmoins derrière la responsabilité individuelle et le fait d’allumer des fumigènes, sont pris en toute connaissance des risques encourus.
Depuis quelques années maintenant, la question épineuses des fumigènes fait l’objet d’un groupe de travail au sein de l’Instance Nationale du Supportérisme. Mais quel est le poids réel de cette instance face au tout-répressif dicté par le Ministère de l’Intérieur? Pour les Merlus Ultras, “ce n’est pas en accentuant la répression que les relations entre les groupes Ultras, les forces de l’ordre et les instances du football français s’amélioreront“. Face à cette spirale sécuritaire, en avril dernier l’ANS avait d’ailleurs appelé l’ensemble des groupes à se mobiliser.
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