Le 6 mai prochain débat public et tournoi de foot seront au programme d’une journée de mobilisation organisée au Patronage Laïque Guérin, contre le futur stade qui menace les terres agricoles du Froutven, sur la commune de Guipavas. Mais aussi en défense du Stade Francis Le Blé “et du football qu’il incarne“.
A Brest, un “Collectif Contre le Nouveau Stade”, regroupant plusieurs associations écologistes, a vu le jour. Il appelle à une mobilisation massive “pour empêcher ce projet inutile et destructeur“. Quels sont les problèmes posés par la construction du nouveau stade? Comme la plupart de ces nouveaux, l’impact écologique est criant. 18 hectares de terres fertiles seront détruites, “et avec elles les derniers pans de faune et de flore dans cette zone“. Le collectif évoque aussi “des risques pour les cours d’eau environnants, notamment ceux du Costour.”
Les travaux du futur stade du Froutven devraient commencer en 2024, tandis que sa livraison est prévue pour 2026. Pour l’instant, une mobilisation citoyenne a pris forme et dénonce l’absence de réelle concertation et l’opacité économique de ce projet coûteux. Dans une période où, sous les coups de boutoir du capitalisme, la pénurie d’eau est de plus en plus inquiétante, la destruction de terres agricoles pour construire un stade de football flambant neuf et un parking de plusieurs centaines de places est au minimum un non-sens.
Les ultras favorables au nouveau stade?
Outre ces questions environnementales, la vision du football véhiculée par ces nouvelles enceintes est également pointée du doigt par ces opposants. “Contre le football business, ses stades ultrasécuritaires et son football de consommation“, ils défendent une rénovation du Stade Francis-Le Blé où évolue actuellement le Stade Brestois. “Un stade populaire et convivial, à l’image de la ville de Brest“. Les ultras du club ne semblent pas sur cette ligne. Interviewé par Le Télégramme, le responsable des Celtic Ultras approuvait le projet. “Si tu aimes ton club, tu es pour ce nouveau stade, sinon on n’avance pas“.
Les ultras accueillent souvent favorablement ces projets de nouveaux stades. Cela explique d’ailleurs en grande partie que les mobilisations qui s’y opposent aboutissent rarement. Mais le collectif brestois peut s’appuyer sur le contre-exemple des supporters du Red Star qui se sont mobilisés de nombreuses années pour que leur club reste au Stade Bauer et obtenir qu’il soit reconstruit au lieu de devoir déménager et de voir être réduite en poussière une partie de leur histoire. Sans les groupes de supporters, l’opposition au stade du Froutven pourrait manquer de poids.
Leave a Reply