“¡Que se vayan!” Manifestation contre Peter Lim et “pour la dignité du Valencia CF”

©IVÁN ARLANDIS

Alors que le Valencia CF reçoit Elche en fin d’après-midi à Mestalla, une manifestation a  eu lieu ce samedi midi à Valence pour protester contre la gestion de Peter Lim, à l’appel de nombreux groupes de supporters.

C’est derrière le slogan “Per la dignitat del Valencia CF, Lim Go Home” que pas moins de 15 000 supporters du Valencia CF ont manifesté ce samedi midi. Parti de l’Alameda, le cortège s’est dirigé vers le stade Mestalla, où ont eu lieu des prises de parole. C’est la deuxième manifestation de la sorte en huit mois, après celle organisée le 7 mai dernier.

Lim doit s’en aller!

Derrière cet appel, on retrouve un véritable front uni de groupes ou plateformes: Libertad VCF, l’Agrupació de Penyes, Últimes vesprades a Mestalla, Espíritu del 86, Ciberche, It Must BeLove 86, Viachers, VCF Sud et De Torino a Mestalla. L’initiative est aussi soutenue par de nombreuses figures locales ainsi que d’anciens joueurs du club, comme la légende Santi Cañizares. Même si, selon le média Plaza Deportiva, ces derniers ne sont pas aussi nombreux que les organisateurs l’auraient souhaité. De son côté, le CD Cuenca-Mestallistes, club d’actionnariat populaire qui se veut être un refuge des valeurs du valencianisme, a aussi communiqué sur ses réseaux sociaux pour exprimer son soutien à cette manifestation du 11 décembre.

Les raisons de la colère sont assez simples, et surtout ne date pas d’aujourd’hui. Une personne les incarne plus que toute autre: Peter Lim, l’actionnaire majoritaire du club, à travers sa société Meriton Holdings. Les supporters réclament unanimement son départ. Depuis le passage du club Che sous pavillon singapourien en 2014, la crise n’a cessé de s’approfondir.  Lim et son vassal Anil Murthy – qui occupe le poste de président – ont permis au puissant agent Jorge Mendes de se servir du club comme d’un terrain de jeu pour ces petites affaires. Le résultat donne sept années de gestion désastreuse où le Valencia ne brille plus (aucun titre ni performance majeure depuis 2008!) et accumule les dettes. L’incertitude autour du futur stade, conjuguée à l’absence de participation européenne cette saison et au fait que le club occupe une anecdotique 8e place en Liga, n’arrange rien.

“La majorité sentimentale”

Alors que l’indignation, plus que justifiée, s’est répandue parmi les piliers du club, Peter Lim reste loin de Mestalla et se terre confortablement à Singapour. Ce n’est pas un détail mineur. Cette distance délibérée, cette absence calculée, révèle les intentions de l’homme qui prend les décisions concernant le Valencia à distance. L’homme qui a soumis le club à une opération absurde et l’a condamné à l’insignifiance sportive, à l’effondrement économique et à la désaffection sociale. Avec la déraison comme bannière, dans un exercice d’autoritarisme provocateur et lâche, il s’est attiré un large rejet. La situation semble irréversible.” Les mots justes du célèbre journaliste valencien Paco Lloret, dans une tribune publiée ce jour sur le site de Las Provincias, résument la colère collective qui anime le peuple du Valencia CF depuis trop longtemps.

La banderole du collectif Espíritu del 86 qui n’oublie pas de cibler l’agent Jorge Mendes. (©IVÁN ARLANDIS)

Comme de nombreux clubs, le Valencia CF fait partie de la vie et du quotidien de milliers de famille, comme un bien qu’on se transmet de génération en génération. Les supporters comptent bien tout mettre en œuvre pour l’éloigner du destin funeste auquel Peter Lim semble le promettre. A l’occasion de la présentation de la manifestation, le professeur Juan Martín Queralt, de la plateforme “De Torino a Mestalla”, avait résumé le fossé qui sépare l’actuelle direction du peuple valencien: “Nous avons la majorité sentimentale et éthique pour ne pas reconnaître de légitimité, autre que formelle, à ces messieurs; ça reste notre club.

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