Ultras nîmois et grenoblois solidaires face à la répression

(©Gladiators Nîmes 1991 | FB)

Alors qu’on est censé assister à un “retour à la normale” dans les stade, le président du Nîmes Olympique fait tout pour dégager les ultras des Costières. Les GN91 et leurs homologues grenoblois ont affiché leur solidarité face à la répression et aux conditions désastreuses imposées aux supporters visiteurs.

Ce samedi, le Nîmes Olympique recevait le Grenoble Football 38 pour le compte de la 25e journée de Ligue 2. Les ultras des deux clubs ont saisi l’occasion pour manifester solidairement leur mécontentement, et produire un communiqué commun. Depuis des années, les Gladiators – supporters nîmois les plus engagés – sont en conflit avec la direction du club, et le président Rani Assaf en tête.

A défaut de mettre les ultras au pas, Assaf les met à la porte

A l’approche d’une nouvelle ère, symbolisée par la construction d’un nouveau stade moderne et hyper sécurisé, Assaf joue les nettoyeurs. “Le président-actionnaire s’adonne à un véritable décapage afin de faire muter un public passionné en une clientèle sage et dépensière.” Face à son projet de faire du club nîmois “une entreprise de spectacle adaptée au foot moderne“, les Gladiators sont à la pointe. Alors, pour Rani Assaf, tous les moyens sont bons pour mettre les ultras au pas: “charte de bonne conduite, suppression des abonnements, augmentation du prix des places…” Mais Rani Assaf n’en est pas resté à ces mesures, il a également pris la décision de fermer le Pesage Est, tribune historique des Gladiators, qui n’entendent pas se laisser mettre à la porte sans rien dire. Et plus récemment, le club a porté plainte contre certains ultras et des interdictions commerciales de stade ont été délivrées.

Dans leur mobilisation, les supporters nîmois ont trouvé le soutien de la Tribune Ouest Grenoble, dont les Red Kaos font partie. C’est que les supporters grenoblois ont aussi expérimenté à leurs dépends les méthodes d’Assaf et son mépris du football populaire. “Le Nîmes Olympique a volontairement fermé toutes les billetteries physiques les jours de match aux Costières, y compris la zone visiteurs; obligation de s’inscrire à l’avance par mail, de déclarer son nom et prénom et de payer son e-billet à la réception d’un lien internet; accès au stade sur présentation d’une pièce d’identité.” Sans parler de l’arrêté pris par la préfecture du Gard pour encadrer drastiquement le déplacement.

“Sans supporters, le foot n’est rien”

Depuis le début de la saison, les Costières sonnent creux. Assaf a montré qu’il était prêt à sacrifier la ferveur. Ce samedi cette triste habitude n’a pas été chamboulée, avec 1492 spectateurs. Supporters nîmois et grenoblois se sont eux retrouvés à l’extérieur avec un message simple et basique: “Sans supporters, le foot n’est rien”. Ils y ont partagé leur indignation contre ce dont Rani Assaf n’est finalement que le symptôme: “un foot business devenu fou qui est prêt à tous les excès pour satisfaire sa cupidité“.

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