Un salaire minimum va être instauré dans le football professionnel irlandais

Roberto Lopes, défenseur du Shamrock Rovers FC et international cap-verdien, a activement participé aux négociations.

A compter de la saison 2023, les joueurs professionnels évoluant en League of Ireland pourront bénéficier d’un salaire minimum fixé à 430 euros par semaine, légèrement supérieur au SMIC irlandais (1614 euros mensuel). C’est un changement important pour la condition des footballeurs évoluant dans le pays.

Les négociations entre le syndicat des joueurs (PFAI), la National League Committee de la Fédération irlandaise (FAI) et les représentants des clubs ont abouti à un accord sur le salaire minimum des footballeurs professionnels évoluant dans le pays. Pour les joueurs de plus de 20 ans et sous contrat à temps plein, le salaire minimum est dorénavant fixé à 430 euros par semaine. Ce salaire minimum représente parfois le double de ce que touchent actuellement certains des joueurs les moins bien payés de la League of Ireland. Il sera effectif à partir de la saison prochaine qui commencera en février 2023.

Si les clubs ont accueilli cet accord fraîchement, invoquant la crise économique, du côté des syndicats l’heure à la satisfaction. “La victoire a vraiment été difficile à obtenir. Il ne devrait pas être nécessaire de faire une grande déclaration pour s’assurer que nos joueurs sont payés le minimum légal, mais c’était nécessaire“, a souligné l’avocat de la PFAI, alors que le secrétaire général de la FIFPRO, Jonas-Baer Hoffman, parle lui d’une “grande victoire“. Les jeunes joueurs de moins de 20 ans auront également droit à un minimum salarial, avec un système par paliers en fonction de l’âge: 380 euros pour un jeune de 19 ans, 330 euros pour un jeune de 18 ans et 280 euros pour un jeune de 16 ou 17 ans.

Une amélioration significative

Le championnat irlandais n’est pas un championnat majeur sur la carte du football, et les salaires sont très loin des standards des championnats du “Big 5”. Cette amélioration significative de la situation d’une majorité de footballeurs professionnels évoluant en Irlande, ne se traduira “que” par un salaire annuel de 22 360 euros. Et encore, ce montant n’est atteint que dans le cas où les joueurs seraient payés pendant 52 semaines, ce qui n’est pas toujours exactement le cas, les contrats de nombreux joueurs s’arrêtant à la fin de la saison.

L’accord prévoit aussi de régler en partie le flou concernant la pré-saison au détriment de nombreux joueurs à temps partiel qui ne commençait à toucher un salaire qu’au début officiel du championnat. Il est écrit noir sur blanc qu’ils seront désormais payé du début de la pré-saison jusqu’au 30 novembre. Selon le média Independent.ie, cette pratique n’est plus autorisée et les joueurs de tous niveaux devront également être payés durant la pause de mi-saison. Ce qui garantit à majorité de joueur d’être payé sur au moins 11 mois.

“Encore beaucoup à faire”

La PFAI a tenu à rendre hommage à ses différents membres qui ont participé aux négociations au premier rang desquels le président Brendan Clarke (gardien de but de Shelbourne), le vice-président Roberto Lopes (défenseur du Shamrock Rovers FC), ainsi que Lee Steacy (gardien de but de Drogheda Utd) et Andy Lyons (Shamrock Rovers FC). Il reste néanmoins encore des points sur lesquels avancer, notamment sur le salaire minimum des joueurs qui ont des contrats à temps partiel.

Le syndicat poussait pour qu’il soit à 190 euros, mais les dirigeants des clubs et ceux des instances sont parvenus à le fixer à 130 euros par semaine (120 €, 105 € et 90 € pour les jeunes joueurs de 19, 18 et 16 ans). Les contrats à temps partiel sont une réalité des ligues moins “friquées”. En Irlande c’est surtout le cas en deuxième division. Dans l’élite, seuls trois clubs étaient concernés: Drogheda United, l’UCD et Finn Harps. Ils ont terminé aux trois dernières places.

A mille lieues de la réalité des meilleures ligues européennes, les footballeurs professionnels en Irlande voient leur condition s’améliorer, tout en restant pour la majorité d’entre eux en dessous du salaire moyen du pays qui est d’environ 2650 euros. Pour le syndicat il s’agit d’une “étape positive” pour le football irlandais, mais il y a encore “beaucoup à faire pour garantir que l’environnement de travail de chaque joueur soit à la hauteur de ce que l’on attend d’un championnat professionnel“.

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