Le Collectif Red-Star Bauer a dévoilé dans un communiqué l’existence d’une clause de “non-naming” dans l’acte de vente du Stade Bauer par la ville de Saint-Ouen au groupe Réalités, promoteur en charge des travaux de rénovation de l’enceinte historique. Un acquis inédit, à contre-courant des projets touchant aux infrastructures sportives, et une victoire des supporters dans leur bras de fer avec le président Haddad.
Après plusieurs retournements de situation, l’achat du Stade Bauer par Réalités a enfin permis aux supporters d’être fixés. C’est au moins ça. Eux qui mettaient un point d’honneur à ce que le stade du Red Star FC ne soit pas déplacé, et surtout qu’il n’y ait aucun naming dans le futur projet. Ils sont satisfaits.
Car le contrat de vente du Stade Bauer contient une clause que le collectif cite dans son communiqué:
“L’Acquéreur s’oblige envers le Vendeur à ne pas utiliser une autre dénomination pendant une durée de quatre-vingt-dix-neuf (99) ans à compter de la Vente, que le nom « Stade Bauer » pour désigner le nom du stade de football inclus dans l’Emprise Futur Stade, à l’exclusion de tout autre nom ou de toute autre fin que la simple désignation du stade ; l’Acquéreur s’engage en particulier à ne pas remplacer ou modifier le nom de «Stade Bauer» ni à lui adjoindre ou accoler, de quelque manière que ce soit, un nom ou un signe quelconque, qu’il soit de nature commerciale ou non.”
Cet accord inscrit dans le marbre est une sorte de camouflet pour Patrice Haddad, président du Red Star, qui est en conflit depuis le début avec les supporters sur la question du stade. Initialement favorable à un déplacement du stade dans le quartier des Docks, il était sensible aussi à la source de revenu que peut constituer un partenariat commercial sous forme de naming. Des valeurs diamétralement opposées à celles d’un football populaire, portées par les supporters du Red Star.
Le Collectif n’est pas dupe sur “les limites” de cette clause. Elle s’applique en l’état seulement au stade, et pas aux tribunes. Et elle peut être remise en cause d’un commun accord par Réalités et la municipalité de Saint-Ouen. La vigilance sera donc toujours de mise.
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