La décision de décaler les matchs de Ligue 2 le vendredi soir pour satisfaire les exigences du diffuseur BeIn Sports se heurte à une forte opposition des groupes de supporters qui ont publié un communiqué commun où ils annoncent une grève reconductible des animations en tribune, jusqu’au retour de la programmation des matchs le week-end.
Signe du mépris évident pour les différents acteurs de la division, l’annonce de la LFP est intervenue une quinzaine de jours seulement avant la reprise du championnat de L2. Sur les neuf matchs hebdomadaires, huit seront programmés en semaine: 7 matchs pour le multiplex le vendredi soir, et un match le lundi soir. Une véritable régression alors que les supporters pensaient révolu “le temps des revendications contre les matchs en semaine, initié par le collectif SOS Ligue 2“.
Les mises en garde n’ont pas suffi. Les dirigeants bourgeois et les diffuseurs se pensent au-dessus du peuple des tribunes. La réponse ne s’est pas faite attendre. Une vingtaine d’associations de supporters, “unis et déterminés“, ont décidé d’appeler à “une grève reconductible des animations en tribune, que ce soit à domicile ou à l’extérieur, de la première à la 90e minute.” Ils ajoutent que “seul le retour de l’ensemble des matchs le week-end pourra ramener tout le monde à la raison.”
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Ce n’est pas tout. En écho à la lettre ouverte de la Tribune Ouest Grenoble, les groupes disent se réserver le droit “de recourir à toute action visant à perturber la diffusion des rencontres par BeIn Sports.” Nul doute qu’ils ne manqueront pas d’imagination. L’enjeu est aussi de taper le diffuseur qatarien au portefeuille, c’est pourquoi ils appellent aussi l’ensemble des supporters à s’en désabonner. Une multitude d’actions coordonnées dont le but est de contraindre la chaîne et la LFP à faire marche arrière.
Bien silencieux, à l’exceptions de quelques prises de position publiques, les dirigeants des clubs en prennent aussi pour leur grade. Eux qui “ne défendent que trop peu les intérêts de leurs supporters, car pris au piège d’un système gangréné par la prédominance des droits TV“, sont de fait complices de cette situation. Mis face à leurs responsabilités, les dirigeants de BeIn Sports, de la LFP et des clubs ont les cartes en main pour éviter que la reprise ne soit profondément perturbée.
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