Incarcéré à la prison de Murcia II, Patxi Ruiz a entamé une grève de la faim et de la soif le 11 mai dernier. Il dénonce et alerte sur les menaces proférées à son égard par les matons. Comme dans de nombreuses prisons du monde, les détenus protestent contre la dégradation de leurs conditions de détention sous couvert de mesures prises dans le cadre de la crise du coronavirus.
Les dernières nouvelles de Patxi Ruiz transmises par le mouvement en faveur de l’amnistie Amnistiaren Aldako Mugimenduak, sont très inquiétantes. Depuis le début du mois de mai, plusieurs détenus enfermés dans le module 8 de la prison de Murcia II ont lancé un mouvement. Ils réclament “la liberté des prisonniers enfermés et de ceux dont la peine est presque accomplie, la possibilité d’effectuer les visites et de recevoir le matériel pour empêcher la contagion (masques, gants…), la réalisation de tests Covid-19 aux prisonniers et personnels, mais aussi la possibilité d’assister aux obsèques en cas de décès d’un membre de la famille“.
Les matons accusent Patxi Ruiz d’être le meneur de cette protestation et ont menacé de le lui faire payer.
De nombreuses tribunes et groupes de supporters antifascistes ont co-signé ce mercredi 20 mai un communiqué de solidarité:
« Le prisonnier politique basque Patxi Ruiz achève aujourd’hui son dixième jour de grève de la faim et de la soif, après avoir été menacé de mort par les matons de la prison Murcia II qui l’accusent d’être le meneur du mouvement de protestation des détenus contre leur situation suite à la pandémie de Covid-19. Son état est en train de s’aggraver et la solidarité est indispensable ces jours-ci. Les prisonniers sont en lutte, nous aussi.
Nous sommes convaincus qu’il est nécessaire que le monde des tribunes se solidarise, car nous sommes unis par la lutte contre le fascisme et pour l’émancipation de la classe ouvrière, luttes pour lesquelles Patxi, comme beaucoup d’autres prisonniers, sont emprisonnés depuis de nombreuses années.
De la même manière, nous voulons mettre en avant la valeur politique de l’AMNISTIE comme la raison prépondérante qui a poussé ces prisonniers sur le chemin de la lutte. »
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