Xosé Estrada (UC Ceares): “Nous ne pouvons, ni ne devons reprendre les compétitions sans public.”

En Espagne, certains clubs amateurs pour qui la billeterie est un des principaux revenus, craignent plus l’impact économique d’une reprise à huis clos qu’un report du début de la saison. C’est le cas de l’UC Ceares, club asturien de football populaire évoluant en Tercera Division (4e échelon du football espagnol), comme l’a expliqué son vice-président Xosé Estrada au média internet El Futbol Popular.

L’UC Ceares, club d’un quartier populaire de Gijón, fait partie des quelques clubs qui n’ont pas été tant impactés par l’arrêt des compétitions en raison de la pandémie de coronavirus au printemps dernier. Le club a sollicité le dispositif de chômage partiel de l’état (ERTE), ce qui lui a permis de garder la tête hors de l’eau. Au final, sur le plan économique, Xosé Estrada reconnaît avoir “plus ou moins terminé la saison comme nous l’avions prévu“. Ajoutant “Nous avons perdu beaucoup de revenus mais nous avons aussi économisé beaucoup de dépenses“.

La philosophie des clubs de futbol popular de ne pas dépenser ce qu’on n’a pas, les a également aidé à affronter cette période. Le club asturien avait déjà été obligé pour raisons économiques de réduire son effectif de 23 à 18 joueurs. Le club compte sur ses sponsors, les cotisations des socios et la billeterie pour remplir sa trésorerie. Or, dans la période actuelle, les clubs craignent le retrait de certains sponsors. La Cruz, stade de l’UC Ceares compte entre 400 et 600 spectateurs en moyenne, jusqu’à 1000 pour les rencontres à fort enjeu.

Ces derniers jours, Xosé Estrada martelait encore à la presse que les supporters représentaient un apport considérable pour la survie des clubs. “Un football sans public n’est pas viable. Nous ne pouvons, ni ne devons reprendre les compétitions sans public.” Pour toutes ces raisons, l’UC Ceares défend qu’il vaut mieux “reprendre le championnat plus tard mais dans de meilleures conditions. C’est la meilleure façon de ne pas mettre le club en danger sur le plan économique.”

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