Segunda B: pourquoi ça coince?

Alors qu’on parlait d’une volonté de la part de la Fédération (RFEF) de programmer la reprise pour le 26 septembre, un nouvel objectif a été fixé aux 17 et 18 octobre. Pas de quoi rassurer les clubs de Segunda B qui sont pris en étau entre les différents enjeux sportifs, économiques et sanitaires posés par une fin de saison 2019/20, chaotique. 

La RFEF, en tant qu’organisatrice de la compétition, a toutes les peines du monde à établir un calendrier précis et à fixer une date officielle de reprise pour la Segunda B. La date 26 septembre soufflée il y a quelques temps semble déjà être un lointain mirage. Les clubs auraient reçu l’information de la part de la Fédération que la date espérée de reprise avait été repoussée au week-end du 17 et 18 octobre. C’est du moins ce qu’avancent certains médias. Mais rien n’est encore officialisé. Ce qui a le don d’embarrasser les clubs de la catégorie à l’heure d’établir leur programme de préparation d’avant-saison.

Retard dans les inscriptions

Fin juillet, la RFEF, par la voie d’une circulaire, a imposé aux clubs de s’inscrire formellement aux compétitions d’échelle nationale pour pouvoir y participer. A ce jour, elle n’a pas encore à ce jour reçu toutes les fiches d’inscriptions. Il reste encore 13,5% des clubs censés s’inscrire qui ne l’ont pas fait. La RFEF fait bonne figure en soulignant le “succès” de son système d’inscription informatique et avance des problèmes d’ordre technique pour expliquer les retards. La deadline a alors été repoussée au 26 août, après quoi les clubs qui n’auront pas répondu seront considérés comme renonçant à leur participation. Des clubs de Segunda B seraient concernés par ces retards d’inscription, des doutes subsistent donc encore sur le nombre exact d’équipes qui prendront part à cette catégorie où 102 clubs sont attendus.

Suspendus au “Caso Fuenlabrada”

Parmi les 102 clubs attendus, il y a le Deportivo La Corogne qui s’est inscrit à la fois en Segunda B et en Segunda Division. Le club galicien espère bien être maintenu suite au scandale né de son match face au Fuenlabrada lors de la dernière journée de championnat. L’équipe madrilène s’était alors présentée à La Corogne en dépit de plusieurs cas positifs au Covid-19 dans ses rangs. Une entorse grave au protocole sanitaire en vigueur, couverte par la Liga. Une affaire qui a aussi fait ressortir les liens entre Tebas et le club madrilène, l’enrobant de soupçon de favoritisme. Le juge d’instruction chargé d’enquêter par le Comité de Compétition de la RFEF a rendu ses conclusions et demande une relégation du Fuenlabrada en Segunda B pour “faute très grave”. La balle est dans le camp du Comité de Compétition. D’ici quelques jours, on saura à quelle sauce sera mangé le Fuenlabrada, si le principe d’une Segunda Division à 24, initialement rejeté, sera finalement accepté ou, encore plus hypothétique, si on se dirige vers une Segunda Division à 26 comme le demande l’Asociación de Futbolistas Españoles (AFE), syndicat des joueurs, avec les maintiens de Numancia, Extrémadura et le Racing Santander en plus.

Quel protocole sanitaire?

La reprise de la Segunda B reste de toute manière soumise à l’adoption d’un protocole commun au niveau national, dans lequel les  Communautés Autonomes et le Conseil Supérieur du Sport (CSD), c’est à dire le gouvernement, vont jouer un rôle clé. Le CSD a mis sur pied une plateforme de collaboration avec les différentes Communautés, regroupant la plupart des fédérations sportives, pour préparer le redémarrage sécurisé des entraînements et des compétitions sportives. Mais toujours pas de date. La Segunda B n’apparaît pas forcément comme prioritaire par rapport aux deux premières divisions professionnelles. Elle paye sans doute ici son statut hybride de division à la fois nationale et non-professionnelle. Ce qui fait craindre à certains clubs et à l’AFE que la date de reprise ne soit repoussée à plus tard. D’autant qu’il restera encore à valider la composition des sous-groupes. Certains clubs, appuyés par leur fédération régionale (comme en Castille et Leon pa exemple) veulent remettre en cause le principe de constitution des sous-groupes sur des bases géographiques et opteraient plus pour des sous-groupes “de niveau” établis à partir des résultats de la saison passée. Le format définitif n’est donc pas encore acté non plus.

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