Atlético Club de Socios: Le doyen des clubs de fútbol popular fête ses 15 ans

Dans la péninsule ibérique, le fútbol popular fête son doyen. Il y a quinze ans, l’Atlético Club de Socios ouvrait une porte qui allait être empruntée par une vingtaine de clubs par la suite. Celle d’un autre football, rendu à sa base sociale.

Deux jours avant de souffler sa quinzième bougie, l’Atlético Club de Socios remportait son premier match de la saison sur le terrain de la réserve du CF Fuenlabrada, marquant par la même occasion ses trois premiers points. Un beau cadeau pour le résident d’El Bercial à Getafe qui a vu le jour en 2007, un 5 octobre plus précisément. Mais aussi une petite justice au regard du visage affiché par les hommes de Juampe Cobeta qui font leur retour en Primera Regional, le 7e niveau du football espagnol.

L’Atlético Club de Socios n’est pas n’importe quel club. Comme son nom l’indique, il est né du mécontentement d’une poignée de socios de l’Atlético de Madrid alors surendetté, hostiles au modèle des Sociétés Anonymes (SAD) et fatigués de ce que les Gil ou Cerezo ont fait de leur club de cœur. La décision de faire un pas de côté s’est imposée et c’est comme ça qu’il est devenu le pionnier du fútbol popular en Espagne. Le premier d’une lignée qui compte aujourd’hui une vingtaine de clubs d’initiative populaire avec l’Unionistas de Salamanca et la SD Logrones en locomotives, mais aussi l’Independiente de Vallecas, le CFP Deportiva Orihuela ou encore Reus Roig-i-Negre qui évoluent en queue de ces divisions régionales. Ces clubs créés par leurs supporters sur un modèle démocratique d’actionnariat populaire où chaque membre dispose d’une voix dans les décisions et orientations prises.

Toutes proportions gardées, “el Socios” comme on l’appelle marche depuis ses premiers pas dans le sillage du FC United of Manchester. L’Atlético Club de Socios n’arbore pas pour rien comme slogan son “Nuestro club, nuestras reglas”, directement traduit du fameux “Our club, our rules” du FCUM. Une sorte de modèle pour tous les fans qui refusent de voir leur club être la proie “d’un richard qui s’accapare tous les pouvoirs du club, sans payer“. Ces mots sont ceux de Paco, premier président de l’histoire de l’Atlético Club de Socios, cité par le média Furialiga en 2019. Le plus dur quand on créé un club avec une ambition contraire aux exigences du football moderne, c’est de pérenniser le projet. La victoire d’el Socios c’est de durer. Un joyeux anniversaire et une longue vie.

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