Ce 9 avril 2019, cela fait sept ans qu’Iñigo Cabacas dit “Pitu”, supporter de l’Athletic Bilbao, à été tué par la Ertzaintza, la police basque, des suites d’un tir de flashball à la tête. Sept ans que sa famille cherche à obtenir justice.
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Le 5 avril 2012, l’Athletic Bilbao reçoit Schalke 04 en Europa League, à San Mamès. Après la rencontre, la Ertzaintza – la police basque – charge des supporters de l’Athletic dans la ruelle Maria Diaz de Haro et leur tire dessus au flashball. Une balle atteint Iñigo à la tête qui s’écroule. Il décédera le 9 avril, après quatre jours de coma.
Depuis ce jour, ses parents, Manu et Fina, mènent un combat judiciaire sans relaĉhe, dans le but que “celui qui a fait ça, paye”. En 2018, le tribunal de Biscaye a condamné à deux ans de prison, et à quatre ans d’interdiction d’exercer, un seul des six policiers accusés d’homicide. Pour la famille et les proches d’Iñigo, animant la Plateforme “Iñigo Gogoan”, c’est largement insuffisant.
“Flics assassins”
Fin décembre 2018, à l’appel de la Plateforme, un milier de personnes défilaient dans les rues de Bilbao scandant des slogans en basque dont “ ‘Zipaioak hiltzaileak” (“Flics assassins”) ou encore “Herriak ez du barkatuko” (“Le peuple ne pardonne pas”). Une marche pour rendre hommage à Iñigo mais encore, et toujours, pour réclamer que les coupables payent. En premier lieu Estefania Beltran de Heredia, la conseillère à la Sécurité Intérieure du gouvernement basque depuis 2012. La démission fin 2018 du chef de la Ertzaintza en appelle d’autres, selon le porte-parole de la Plateforme.
La famille ne baisse pas les bras, pourtant, la condamnation d’un seul policier dans l’assassinat de leur fils leur laisse un goût amer. Une justice ordurière qui, sans surprise, couvre la police et ses chefs. Même si la bataille dans les tribunaux semble vaine vue d’ici, saluons le combat de la famille d’Iñigo Cabacas et de ses proches. Faisons résonner leurs voix qui crient, comme le nom de la Plateforme “Iñigo Gogoan” l’indique, qu’on n’oublie pas Iñigo. Ni oubli, ni pardon, comme on dit.
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