Le monde et l’OM se transforment, mais les fossoyeurs d’hier ne peuvent pas être les nouveaux bâtisseurs !

12 mai 2019 - OM-Lyon | Virage Sud (©David Rossi)

Il y a quelques jours, dimanche 24 mai pour être précis, Jacques-Henri Eyraud s’est fendu d’une tribune intitulée « Le monde se transforme, l’OM aussi ! » sur LinkedIn pour expliciter la stratégie suivie par le club, et qu’il pilote.

Après une période de flou entre rumeurs de vente, annonce du départ d’Andoni Zubizarreta, crainte d’un départ dans la foulée d’André-Villas Boas – crainte semble-t-il écartée le 25 mai au soir par le club auprès de l’AFP – et situation économique périlleuse pour le club il va sans dire que les supporters marseillais étaient dans une incertitude d’autant plus désagréable qu’elle arrivait après une saison (tronquée) qui a vu les Phocéens terminer à la deuxième place, ce qui sauf catastrophe devrait permettre au club de retrouver la Ligue des Champions la saison prochaine.

Le mutisme quasi-absolu du club durant cette période a donné lieu à toutes les interprétations avec la sensation d’une absence de pilote dans l’avion et de flou artistique total sur la stratégie suivie. Entre rumeurs et conjectures, les derniers jours (voire dernières semaines) ont transformé l’environnement marseillais en fournaise, lui qui n’a besoin que d’une étincelle pour s’embraser, pareil à la pinède sèche qui entoure la ville. À ce titre, la prise de parole de Jacques-Henri Eyraud est à mes yeux une bonne chose en cela qu’elle clarifie certains points et nous donnera l’occasion, si jamais les choses se passent autrement de ce qui est annoncé, de ressortir cet écrit pour démontrer le mensonge. Le président de l’OM est effectivement coutumier du fait des déclarations ambiguës qui lui permettent de jouer ensuite avec les mots, chose qu’il a continué à faire dans sa tribune.

Le présent texte vise à analyser et critiquer (au sens premier du terme) cette stratégie présentée en y répondant point par point et en prenant la forme d’une interpellation à Jacques-Henri Eyraud qui ira plus loin qu’un simple commentaire sous ladite tribune ou un fil sur Twitter.

À votre arrivée vous disiez que l’OM devait devenir une entreprise comme les autres, je suis donc ravi de voir que plus de trois ans après ces mots vous vous soyez rendu compte qu’il n’en était rien. Vous avez totalement raison sur la portée sociale et le rôle important de l’OM dans la cohésion de la Cité, l’action menée par le club dans le cadre de la crise du nouveau coronavirus doit être saluée. En revanche, et cela restera pour moi comme l’une des traces les plus indélébiles de votre mandat à la tête de notre club, sa réaction lors du drame du 5 novembre fut à la fois tardive et insuffisante. Ce jour-là et les semaines qui ont suivi, Marseille a certainement vécu la plus grande épreuve de son histoire d’après-guerre et le club a failli dans son rôle de défenseur de la cohésion sociale.

Vous affirmez ensuite que la question de l’organisation et de la structuration des clubs de foot est un sujet dont on parle assez peu. Sur ce point je vous rejoins totalement. Cela me chagrine d’ailleurs de voir qu’on ne parle pas assez de la manière dont sont structurés et gérés les clubs dans la mesure où cet état de fait participe à occulter des situations sociales catastrophiques ou des provenances de fonds bien douteuses. Je trouve dommage que nous ne parlions pas plus de la structuration de l’OM, de réfléchir à des rapports de forces nouveaux dans les instances de direction pour y intégrer les supporters. Je ne crois pourtant pas que c’est de ce genre de transformation que vous voulez parler, si on en croit la suite de votre propos.

L’évocation d’un « patron d’un récent vainqueur de la Ligue des Champions » qui est la suite de votre propos me semble avoir tous les contours d’un artifice sophistique. Ne pas citer le nom de la personne revient effectivement à utiliser un argument d’autorité que, par définition, vos lecteurs ne peuvent pas vérifier. Vous utilisez la même technique plus tard dans votre tribune, ce qui prouve qu’il ne s’agit pas d’un oubli mais bien d’une stratégie délibérée. Le plus important, toutefois, est ce que vous faites dire à cet interlocuteur dont nous n’aurons pas le nom à propos des forces exogènes, qu’il ne faudrait pas écouter sous peine d’aller dans le mur. Cette assertion me fait furieusement penser au mythe de la responsabilité individuelle que promeut le néolibéralisme, en cela qu’elle fait complètement fi de la réalité. Les clubs de foot, comme les individus, évoluent dans un écosystème qui a une influence sur eux. D’ailleurs, le Fair-Play Financier n’est-il pas une force exogène ? Vous faites pourtant tout pour vous y conformer. Y aurait-il donc des forces exogènes plus importantes que d’autres ? Si tel est le cas, il faut, monsieur, être conséquent et nommer ces forces exogènes de manière franche et non pas détournée comme vous le faites par la suite.

Ce que vous n’avez pas fait dans les paragraphes précédents, vous le faites plus ou moins ici en nommant les « 60 millions de sélectionneurs », expression qui désigne j’imagine les supporters, à qui il ne faut pas se fier car ils seraient versatiles et changeraient de direction « aussi rapidement qu’une girouette » comme l’illustreraient les réseaux sociaux. Avant même de rentrer dans le fond de votre propos méprisant à l’égard des supporters il faut je crois faire, ici, une clarification. L’expression que vous utilisez sur les 60 millions de sélectionneurs est empruntée à Raymond Domenech qui l’utilisa lorsqu’il était sélectionneur de l’Equipe de France. Comprenez bien une chose, Monsieur Eyraud, nous ne voulons pas, contrairement à vous, que le club soit aimé de tous, le foot ne fonctionne pas comme ça, vous le sauriez si vous vous y connaissiez un minimum. L’un des groupes de supporters portent d’ailleurs parmi ses devises « Votre haine est notre fierté ». À trop vouloir courir derrière l’amour de tout le pays, vous oubliez que la ville comme le club cultivent une identité forte.

Le plus important dans le propos n’est pourtant pas ce point mais bien le mépris sans borne dont vous faites preuve à l’égard des supporters. Non monsieur, ce n’est pas parce qu’un nombre conséquent de personnes ne pensent pas comme vous qu’elles sont des girouettes, ce n’est pas parce que nous avons été heureux de terminer deuxième cette saison ou de jouer une finale d’Europa League en 2018 que cela nous fait ou faisait oublier votre incompétence crasse. La réalité ne vous convient pas, alors vous la modifiez. En faisant cela, vous semblez oublier que la seule véritable girouette dans cette histoire c’est vous monsieur. Vous expliquer que pour éviter l’échec il faut définir un cap et s’y tenir mais comment qualifier votre gestion depuis plus de trois ans sinon par l’adjectif erratique ? Annoncer la fin des arrangements avec des agents avant de donner les pleins pouvoirs à Rudi Garcia et ses agents – le recrutement catastrophique de Sertic en est l’exemple le plus éclatant – ou de mandater des super agents pour vendre des joueurs en Premier League n’est pas la preuve d’une très grande constance. En outre, parler de long terme alors que le club a principalement recruté en début de projet des joueurs trentenaires avec l’objectif d’aller très tôt en Ligue des Champions me parait encore une fois tomber pleinement dans la case incohérence. De la même manière, fustiger aujourd’hui les réseaux sociaux alors que vous aviez l’habitude de citer quelques twittos lors de vos conférences de presse n’est pas la dernière des incohérences.

Enfin, par-delà votre mépris ouvertement affiché envers les supporters, ce dont vous êtes devenu coutumier, vous passez à côté d’un point fondamental à mes yeux. Perché dans votre tour d’ivoire, persuadé d’être plus intelligent que tout le monde alors que vos actions et décisions vous placent allègrement dans le peloton de tête des pires présidents de la glorieuse histoire de notre club, vous affirmez, en creux, que les supporters ne savent rien, contrairement à vous. Publié en 2004 et traduit en français en 2008 – mais étant donné que vous êtes diplômé de la prestigieuse Harvard, il vous était accessible dès 2004 – La Sagesse des foules de James Surowiecki démonte quelque peu vos thèses. Ouvrage révolutionnaire dans l’approche de la psychologie des foules, il met en avant plusieurs exemples démontrant que les foules peuvent aboutir à des résultats plus pertinents que des experts à la condition de réunir trois conditions : la diversité, l’indépendance et la décentralisation. Trois notions qui, semble-t-il, vous sont totalement étrangères.

Là encore, vous faites montre de votre méconnaissance profonde du football et, plus grave encore puisque cela est censé être votre domaine d’expertise, des mécanismes régissant l’économie de ce sport. Affirmer qu’une saison peut se jouer à un point près en rajoutant un certain nombre d’éléments illustratifs (penalty raté, tir sur la barre, blessure d’un joueur clé, erreur d’arbitrage, etc.) comme si cela était une question de chance revient, pour moi, à ne pas comprendre grand-chose à ce sport. Reprenons point par point les éléments : un penalty raté ne tombe pas du ciel, un tir sur la barre (ou sur un poteau) n’est pas un manque de chance mais un manque de précision du joueur qui frappe, la blessure d’un joueur clé est peut-être l’argument le plus recevable mais quand bien même c’est le rôle du secteur sportif de ne pas être dépendant d’un joueur et d’un seul, quant à l’erreur d’arbitrage ce point fait furieusement penser à la position calimeresque (vous me pardonnerez ce barbarisme) de l’entraîneur à qui vous avez donné les pleins pouvoirs durant plusieurs saisons et qui nous a menés au gouffre financier dans lequel nous sommes.

Puisque vous évoquez une saison qui se joue à un point, il me semble évident que vous voulez parler – mais là encore sans assumer votre propos jusqu’au bout – de la saison 2017-2018 terminée à un point du podium. Vous tentez par la même occasion de vous dédouaner en expliquant que c’est la faute à pas de chance. La réalité c’est qu’il aurait fallu recruter au cours du mercato d’hiver pour renforcer un effectif déjà court (qui n’avait par exemple à l’époque, comme encore aujourd’hui, qu’un seul arrière gauche professionnel) et que la perte du podium ne se joue jamais sur un seul match. Le classement d’un championnat vient sanctionner 38 journées et l’incapacité du club, cette saison-là, à battre ses concurrents directs, cette incapacité étant symbolisée par cette défaite au Vélodrome face à un Olympique Lyonnais alors moribond et que nous pouvions mettre à 8 points, a grandement joué dans l’échec de la quête de Ligue des Champions.

Vous expliquez ensuite que le football est une affaire d’individus et que c’est en créant une alchimie dans l’effectif que l’on peut réussir à obtenir des résultats. Là encore vous ne parlez pas de terrain, bien entendu l’entente dans un groupe est importante mais c’est par un projet de jeu défini que les résultats passent en tout premier lieu. Je dois avouer que je ne comprends pas bien ce que vient faire la technologie au milieu de tout ça, c’est bien plus l’argent qui est en question que la technologie qui a une influence sur les résultats. « Au bout du compte, c’est souvent la glorieuse incertitude du sport qui dictera sa loi » rajoutez-vous pour conclure votre paragraphe. En réalité, et de nombreuses études le montrent, comme le livre L’Argent du football pour ne citer que lui, la glorieuse incertitude du sport existe de moins en moins tant les inégalités de moyens financiers sont grandes entre les mastodontes européens et le reste des clubs. Les 300 Spartiates ont été capables de tenir tête à l’Empire Perse sur une bataille mais ils ont dû s’incliner sur le long terme. Ainsi en est-il aussi dans le football. L’Andrézieux-Bouthéon Football Club peut éliminer le club au plus grand palmarès français sur un match en 32ème de finale de coupe de France mais il est peu probable (pour ne pas dire impossible) que le Nîmes Olympique se retrouve champion de France avec le plus petit budget de France. Le modèle de Superleague que vous défendez, ne fera d’ailleurs qu’accentuer cette dynamique.

Sur ce point je vous accorde volontiers une avancée sur les sujets parallèles au sportif, le problème étant toutefois que quand on achète ou dirige un club de football professionnel, les résultats de l’équipe fanion sont le plus important.

Cette démarche qui, il est vrai, n’avait jamais été rapporté (à moins que je sois passé à côté de l’information) est une excellente chose. Regardez ce qui se fait chez les meilleurs pour l’adapter, le mot est important, au contexte marseillais me parait être une bonne chose.

L’identité barcelonaise n’est plus à démontrer, même si elle est une tarte à la crème de l’analyse sociologique et footballistique. Le Mes que un Club a effectivement été en première ligne dans la lutte contre le franquisme. Il est heureux que vous ayez pris conscience de cela en vous y rendant. Il est moins heureux que vous n’ayez pas appliqué ce que vous avez appris. En expulsant un groupe de supporters qui était présent depuis 1987 dans les virages du Vélodrome, vous ne respectez pas l’identité du club. En prenant Uber Eats, une entreprise qui exploite socialement ses livreurs, comme sponsor dans une ville où le taux de pauvreté est élevé, vous ne participez pas à la cohésion sociale, vous la détruisez.

La relation mutuellement bénéfique – expression que je préfère au gagnant-gagnant qui est un dérivé du win-win si cher à la start-up nation que vous chérissez – entre la ville et le club que vous avez pu découvrir à Manchester est également une bonne chose. Là encore, malheureusement, vous voyez quelque chose et vous faites autre chose. Les relations avec la ville de Marseille sont loin d’être apaisées et dans une relation mutuellement bénéfique. Comment, effectivement, oublier les rodomontades dont vous faisiez preuve (la menace d’aller construire un stade ailleurs) lorsque vous vouliez récupérer l’exploitation du stade ? Vous y êtes parvenu mais la relation, si elle est bénéfique à l’OM, ne l’est pas à la ville de Marseille. Je vous conseille la lecture du rapport de la Cour Régionale des Comptes publié en 2013 et plus précisément le point 5.4 traitant des « relations déséquilibrées entre la ville et l’Olympique de Marseille ».

Vous avez vu à Turin un centre d’entraînement de haut niveau reposant sur une unité de lieu et le travail entrepris sur ce sujet est une bonne chose selon moi. Plus globalement la question de la formation est certainement l’un des sujets sur lequel votre mandature est la plus aboutie, en dépit du départ à venir du jeune Lihadji.

Le soutien apporté par la Bavière au club munichois est quelque chose qui vous a marqué, ce qui est assez logique. Vous vous gardez bien dans votre tribune d’évoquer la particularité du financement des clubs en Allemagne (la règle dite du 50+1) et, surtout, vous laissez penser que les Landër allemands seraient semblables aux régions françaises au vu du mot que vous utilisez. Pourtant, la Bavière n’est pas une région mais un État qui s’inscrit dans un État fédéral plus global. Cette architecture institutionnelle fait que les Landër allemands ont bien plus de latitude que les régions françaises pour agir. L’honnêteté intellectuelle commandait, à mes yeux, de préciser cela.

Enfin, vous parlez de Madrid, du Real Madrid j’imagine même si vous ne le précisez pas pour expliquer que l’institution est une chose primordiale. Tout d’abord en termes de poids historique et footballistique, ce club joue peut-être quatre ou cinq divisions au-dessus du nôtre, ce qui rend compliqué toute analogie mais surtout cette évocation de l’institution est risible à plus d’un titre. L’expression dit que le chien qui aboie est bien souvent celui qui ne mord pas. Appliquée au football et à la question de l’institution, cette expression se transforme assez rapidement pour finalement postuler que plus on parle de celle-ci moins elle existe réellement.

Tout cela est encore très juste, la recherche de l’excellence dans tous les compartiments du club – mais en commençant par le sportif – est assurément l’un des chemins les plus sûrs pour obtenir des résultats probants. Le problème, une nouvelle fois, réside dans le fait que vous constatez des choses mais ne les appliquez pas. Est-ce la recherche de l’excellence qui vous a conduit à offrir une prolongation à Rudi Garcia alors même que les signes d’essoufflement étaient manifestes ? Je ne vous ferai pas l’injure de penser qu’il s’agissait là d’une manière de lui offrir une juteuse indemnité, c’est donc qu’il s’agissait d’un singulier manque de clairvoyance, accompagné d’une non-recherche de l’excellence.

Tout ceci est juste, à ceci près que les transformations du Vélodrome ont également pour conséquence de mettre à mal l’identité du club. Faire jouer une sono surpuissante qui couvre les chants des ultras n’est pas le plus grand des respects à l’égard de l’identité que vous prétendez préserver.

Le numérique est évidemment important de nos jours. À l’heure où le football se globalise de manière croissante, la présence sur les réseaux sociaux est une clé centrale dans la stratégie de communication. Je remarque toutefois que vous êtes satisfaits des réseaux sociaux ici avec les treize millions d’abonnés mais que vous les fustigiez quelques lignes plus haut. En somme quand ils vont dans votre sens ils sont une bonne chose, dans le cas contraire non. N’est-ce pas là changer de direction aussi rapidement qu’une girouette ?

 

Ceci est une bonne chose, espérons que le travail entrepris permettra des gains décisifs tant sur le recrutement que sur l’amélioration des joueurs présents dans l’effectif.

 

Les principes de collaboration, de délégation et de responsabilisation s’accordent-ils avec le licenciement sans ménagement de joueurs ? Si certains des salariés les plus visibles du club subissent ce sort, je ne doute guère de celui subi par les petites mains à votre arrivée.

 

L’argument du regard iconoclaste sert bien souvent de cache-sexe à une entreprise de démolition de l’identité du club. En réalité il est faux de prétendre que les supporters attendent que toujours les mêmes personnes travaillent au sein du club. L’apport de sang neuf et de manières nouvelles d’appréhender les problématiques est primordial. Faire perdurer l’Histoire et la tradition, en deux mots l’identité profonde du club, l’est plus encore. À force de recruter des profils complètement éloignés tant du football que de la ville de Marseille et de ne pas faire l’effort d’acculturation nécessaire si l’on souhaite respecter tant l’Histoire de la ville que du club, vous avez abouti à un club dans lequel une partie conséquente de supporters ne se reconnaissent plus. Ceux qui garnissent le stade et qui seront certainement toujours là, les plus fidèles des supporters, sont méprisés, humiliés, écrasés par votre mépris. L’attractivité d’un club, désolé de vous le dire, ne se mesure pas au nombre de CV reçus par poste.

Cette obsession, le mot est fort mais je le crois juste, que vous avez du digital devient quelque peu horripilante. Plus la lecture avance et plus l’on se demande si vous êtes dirigeant d’un club de football ou d’une licorne de la Sillicon Valley. Quant à la publicité faite gratuitement à des entreprises qui ne respectent ni normes sociales ni devoirs fiscaux, nous voilà encore bien loin du rôle de cohésion sociale que vous prétendiez jouer plus haut.

Comme au début de votre tribune vous utiliser un artifice sophistique consistant à convoquer un argument d’autorité sans citer le nom de la personne mais j’ai déjà parlé de cela plus haut. Sur le fond, encore une fois que vient faire le numérique dans votre propos ? Avez-vous l’intention de passer aux joueurs numériques ? De proposer une nouvelle fois que les buts marqués d’en-dehors de la surface comptent double ? S’entourer d’experts du numérique pour le secteur automobile au sein duquel la voiture autonome semble avoir un avenir radieux possède sa pertinence. Vous ne faites, une nouvelle fois, que démontrer votre profonde méconnaissance du football.

Vous parler de continuer à poursuivre la montée en puissance du club, comme s’il était évident que depuis votre arrivée à sa tête, le club était monté en puissance. Nous nous retrouvons dans une situation financière calamiteuse du fait des déficits répétés, dans l’obligation de vendre certains joueurs pour équilibrer les comptes. Un club de football ne doit pas être un one-man-show comme vous dites en ciblant très certainement Jean-Michel Aulas mais sans le citer, ce qui n’est pas la preuve d’une grande élégance. Sachez toutefois que vos diversions ne rendent dupes que très peu de personnes. Oui monsieur Aulas a été absolument obscène pendant cette période de crise sanitaire mais ce n’est pas grâce à lui que vous vous en sortirez.

 

Vous prenez le temps de faire tout ce pompeux verbiage pour décrire le rôle d’un directeur sportif en somme. Y a-t-il plus symptomatique et symbolique de votre vision du football que ce paragraphe ? Tenter de faire croire à des nouveautés en parlant le langage start-up de Head of machin chose ne dissimule à personne, sinon à celles et ceux qui, comme vous, ne connaissent pas bien le football qu’il ne s’agit ni plus ni moins que des attributions d’un directeur sportif.

De la même manière que précédent, vous faites preuve de verbiage pour dire qu’il s’agit d’un Directeur général. La pompe de votre propos cache mal la vacuité de son fond, comme Emmanuel Macron vous êtes si plein de votre vide à combler.

Les bourrasques, cher monsieur, n’existent que parce que vous avez mal fait votre travail depuis votre arrivée à la tête de ce grand club. Tenter de rejeter la faute sur Twitter, les arbitres ou les supporters en dit bien plus long sur vous que sur eux.

De deux choses l’une, ou bien vous croyez sincèrement à ce que vous dites et dans ce cas vous n’êtes pas qualifié pour diriger un club, ou bien vous vous moquez allègrement de nous en nous prenant pour des lapins de trois semaines et dans ce cas vous n’êtes plus qualifié pour diriger notre club. Oser affirmer que Frank McCourt a obtenu des résultats brillants aux Etats-Unis alors même que les Dodgers étaient en situation catastrophique lorsqu’il les a revendus est une bouffonnerie. À moins que vous ne jouiez sur les mots en expliquant que la réussite a eu lieu aux Etats-Unis mais qu’elle ne concernait pas le sport. Quand bien même une telle réussite serait réelle, outre-Atlantique les ligues fermées règnent sans partage, ce qui n’est pas le modèle européen et qui ne serait pas une bonne chose. Cette infantilisation que vous avez pratiquée tout au long de votre tribune est proprement insupportable. Non nous ne sommes pas des enfants et oui nous sommes capables de comprendre lorsque vous vous moquez de nous.

Me voilà à mon tour dans la position de conclure cette réponse. Vous remerciez dans la votre les managers mobilisés sans avoir un seul mot pour les supporters. Les personnes donnant temps, énergie et argent pour animer le stade n’ont eu droit qu’à votre mépris tandis que ces personnes qui ne connaissent rien à l’histoire du club sont, elles, comme les entreprises symptomatiques de ce capitalisme néolibéral financiarisé, portées aux nues par vous-même. Tout ceci montre bien une chose, vous n’avez rien compris à ce qu’est Marseille. La publication de cette tribune sur LinkedIn, un dimanche d’Aïd-el-Fitr, atteste, elle aussi, que la sociologie marseillaise vous échappe (ou que vous vous en moquez). Comment voulez-vous être respecté alors que vous n’êtes ni respectueux ni respectable ?

Vous n’avez de cesse de crier sur tous les toits que vous voulez que l’OM soit géré comme une entreprise normale. Je ne crois cela ni possible ni souhaitable mais puisque vous l’exigez, soyez jugé sur vos propres critères, ceux d’une entreprise normale. Quel dirigeant serait encore en place après tant d’échecs ? Avec un déficit aussi monumental ? À l’heure où j’écris ce texte, le 26 mai 2020 soit 27 ans après la page la plus glorieuse de l’histoire de notre club, cela fait 1317 jours que vous en êtes le dirigeant et la balance est plus que fortement négative. « Le monde se transforme, l’OM aussi ! » avez-vous intitulé votre tribune. La crise actuelle poussera je l’espère à la transformation mais de la même manière que l’on ne peut pas croire en Emmanuel Macron pour construire un monde plus fraternel, quelle personne sensée peut décemment croire que des lendemains qui chantent sont possibles avec vous ? Peu avant la crise de 2007, Alain Minc et tous les économistes médiatiques expliquaient la bouche en cœur qu’une crise financière était impossible et que la spéculation était bénéfique à l’économie. Quelques mois plus tard, les mêmes qui s’étaient trompés lourdement étaient invités pour expliquer ce qu’il fallait faire pour juguler une crise qu’ils jugeaient impossible. Vous n’êtes pas si loin de cette position. Un des plus grands génies qu’aie compté l’humanité, Albert Einstein – mais peut-être le traiterez-vous, lui aussi de sélectionneur des réseaux sociaux ou de girouette – disait qu’il « ne faut pas compter sur ceux qui ont crée les problèmes pour les résoudre ». Alors partez.

Partez avant qu’il ne soit trop tard. Partez avant que la terre ne soit définitivement brûlée. Partez avant que l’orage de la révolte ne se mette à gronder comme en ces journées de septembre à Marseille. Partez avant que les bourrasques dont vous vous moquez ne se transforme en mistral dément. Partez avant que ce mistral n’attise des incendies aussi violents que ceux que connait malheureusement la pinède l’été ou, pire, qu’il éteigne la passion dans ce club magnifique que vous saccagez. Partez avant de finir dans le déshonneur le plus complet. Partez avant que votre hubris ne déclenche des réactions démesurées comme Marseille en est capable. Partez et ne revenez jamais.

Allez l’OM oui mais sans vous !

 

1 Comment

  1. Merci Marwen pour ce super papier qui s’intéresse au fond.

    Je me permets de donner mon avis sur chacun des points également si ça te va.

    Effectivement, il était temps que le club communique.

    Sur l’évolution “L’OM n’est pas une entreprise comme les autres” : je pense en effet que le monde du foot n’est pas comme une entreprise normale. En effet, comme développé dans l’excellent “Les attaquants les plus chers ne sont pas ceux qui marquent le plus”, les clubs de foot ont une aura, un rôle social et une image de marque tels qu’il est quasiment impossible qu’ils meurent. Un club peut se permettre d’être endetté bien plus largement qu’une entreprise standard car qqun (un mécène, une banque) viendra toujours éponger les dettes car il y trouvera des bénéfices par ailleurs (en termes d’image, de revenus annexes rendus possibles par son action dans le foot etc.).
    Avec des contraintes différentes d’une entreprise normale, effectivement l’OM ne peut pas être considérée comme une entreprise normale.
    Effectivement JHE s’en est rendu compte, même si je pense que le fond de son message originel était surtout qu’il fallait rationaliser les dépenses et essayer de faire de l’OM un club pérenne.

    Sur le rôle social de l’OM : effectivement, il y a eu une grave erreur de sa part lors du drame qui a touché notre ville. La communication et l’inaction sur le sujet ont été très mal perçues, à juste titre.
    Pour le coup, il s’est tiré une balle dans le pied avec sa décla (que l’on aimerait plus suivi d’effets) de vouloir ancrer Marseille dans l’ADN OM et l’OM dans l’ADN Marseille.
    Même si cette ambition est magnifique sur le papier, elle n’est pas assez mise en oeuvre.
    Dans la balance, les côtés positifs (partenariat avec les clubs de la région, développement de l’activité autour du stade vélodrome pour les jours de non-matchs, du nouveau contenu vidéo permettant à tout type de supporters (notamment les plus jeunes) de rêver aux couleurs de notre club, hébergement gratuit des supporters lors du match décalé à Dijon pour cause de brouillard, j’en oublie sûrement) sont à mettre en face des 2 ratés majeurs selon moi (cette inaction donc, ainsi que celle pour défendre les supporters interdits de territoire en Allemagne)

    Sur la structuration :
    Je partage l’avis que les clubs de foot (en France tout du moins) sont très peu professionnalisés au regard de l’impact qu’ils ont sur la société et sur l’économie. Il convient d’aller vers une professionnalisation à tous les niveaux.
    Effectivement, le court terme est prépondérant dans le foot. Tu as beau être le club le plus pro du monde, si tu perds tous tes matchs, tout le monde s’en fout.
    Cependant, je n’attends pas du Président de l’OM qu’il soit court-termiste et ne soit jugé qu’à l’aune des résultats sportifs de l’équipe.
    Evidemment que c’est important.
    Cependant, surtout post-rachat (dont l’objectif était la professionnalisation du club) je préfère voir le club s’améliorer structurellement – tout en n’étant pas horrible sportivement – plutôt qu’avoir un poulet sans tête époque Dassier, qui gagne mais met le club dans le rouge pour des années.

    (Attention, je ne dis pas que c’est bien réalisé, juste que je partage les intentions).

    Sur le fait de ne pas citer la personne : je suis d’accord, c’est un procédé pas très élégant.

    Sur les forces exogènes, c’est une phrase vide de sens de sa part à mon sens. Toutes les entreprises du monde, tous les clubs du monde subissent des forces exogènes. L’objectif étant de savoir s’adapter à son environnement changeant, à être robuste.
    Il a ici essayé de donner un argument pour se dédouaner mais c’est trop facile pour être recevable à mon goût.

    Pour les “60 millions de sélectionneurs”, je t’accorde la maladresse du propos. Je doute fort du fait qu’il pense que toute la France doit aimer l’OM.
    Le dédain est ici indéniable, je te l’accorde.
    La tournure est malheureuse et doit faire réagir je suis d’accord.
    A mon avis (je dirai beaucoup “à mon avis” dans ce commentaire je pense haha), il a juste voulu reprendre une expression connue du vocabulaire foot et a simplement voulu insister sur le fait qu’il faut savoir prendre de la hauteur et ne pas avoir une vision court-termiste. Par contre, il a été ici très hautain et dénigrant envers les supporters.
    Pas forcément d’accord sur le fait que ce soit le pire président de l’histoire récente par contre.

    Concernant la saison qui se joue sur les détails : c’est un argument fallacieux de sa part ici encore.
    Effectivement, un match peut se perdre ou se gagner sur un détail. Cependant, 38 matchs c’est assez pour ne pas considérer un résultat final comme le fruit du hasard ou de la faute à pas de chance.
    Evidemment, on perd la qualification sur un détail lors de la première saison complète du projet, pendant que Lille se sauve in extremis puis connait l’envolée qu’on connait. Mais c’est du populisme que de le rappeler ainsi.
    Pour le coup, il faut “avaler le venin” et faire en sorte de ne plus dépendre de ce genre de coups du sort.

    Pour l’alchimie je te trouve dur par contre. Il cherche un DS, c’est l’un des objets de ce message. Il est normal qu’il parle d’alchimie dans l’effectif.
    Evidemment il aurait pu parler de terrain. Mais pour moi il a eu raison sur ce coup.
    Le foot ce n’est pas que le terrain (sinon Benzema serait en EDF), c’est aussi des joueurs qui acceptent d’être remplaçants, des cadres pour encadrer les jeunes, des grilles salariales cohérentes.
    Encore une fois, il cherche un DS, pas un entraineur. Le DS doit renforcer son effectif tout en préservant cet équilibre. RAS selon moi sur ce paragraphe, si ce n’est la dernière phrase : dédouanement inutile une nouvelle fois.

    Pour l’avancée hors sportif : il a raison de le mentionner, c’est en grande partie son boulot, sa mission.
    Et ce n’était pas la peine de rappeler que ce qui compte à court-terme ce sont les résultats de l’équipe 1, ça vient d’être dit plus haut.

    Sur le fait d’aller regarder ce qui se fait ailleurs : on est d’accord. RAS, bonne idée.

    Concernant les exemples cités, rien à redire sur ta réponse. Je suis d’accord avec tout ce que dit, sauf éventuellement sur le Real Madrid : le fait que le club soit bien en avance sur nous n’empêche pas d’aller s’en inspirer. C’est ce qu’on dit plus haut mais dans ce cas tu reproches la comparaison. Sur l’institution, on sait bien que c’est un terme galvaudé. Force est de constater qu’il essaye depuis son arrivée de faire en sorte que le club soit respecté, ce qui va dans son sens ici. Avec un succès mitigé mais Rome ne s’est pas construite en un jour.

    Quant à la recherche d’excellence, je suis d’accord avec toi.
    Et oui, sa prolongation de Garcia était une grosse erreur économiquement parlant (bien que son idée principale était d’apporter de la stabilité dans un monde qui en manque cruellement, mais il s’est déjugé par la suite, y compris avec Zubi, ce qui prouve qu’il apprend en marchant, mais également ce qui fait montre d’incohérences).
    J’ose espérer qu’il a appris de ses erreurs. Et à titre personnel, je milite également pour plus de stabilité (quand bien même il m’arrive de m’agacer sur les réseaux et demander du changement tous les deux matchs, forcément).

    D’accord avec toi sur les changements apportés et la mauvaise idée de la sono surpuissante.
    Ca va dans le sens du vent, mais à rebours de l’histoire du club et surtout de ce qui en fait la particularité : sa ferveur.
    Je me permets ici une digression sur les Yankees.
    Effectivement, le club de supporters était géré n’importe comment. JHE a voulu faire un exemple. Punir cette mauvaise gestion et couper cette gangrène qui s’était installée. En soi, pas une mauvaise idée.
    Cependant, les particularités locales, l’amitié et le respect entre les groupes de supporters ont fait que personne n’a voulu reprendre le flambeau et l’emplacement (primordial pour l’ambiance) des Yankees dans le stade. C’est à mettre au crédit des groupes de supporters. Dès lors, le club s’est vu amputer d’une grande partie de sa ferveur. Le poids des supporters est capital. Le poids des groupes de supporters est très important (ça mériterait un débat je pense), surtout à l’OM.
    Selon moi, les deux parties sont en tort ici. JHE a été trop autoritaire et reste campé sur ses positions alors que ça pénalise le club. Les Yankees ont fait n’importe quoi, et surtout, aurait pu profiter – le mot est mal choisi – de cet épisode pour se remettre en question, se réorganiser et proposer des solutions pour un retour au stade dans de bonnes conditions, sans être pour autant à la botte de la direction.
    Malheureusement, on est ici, je le crains, sur une guerre d’égos. Fin de la digression.

    Pour la numérisation du club, il a effectivement raison. Valoriser l’image du club passe aussi par là, de plus en plus. Effectivement, il recherche le nombre.
    Je ne trouve pas incohérent qu’il soit content que le nombre de personnes suivant le club augmente tout en évoquant plus haut ne pas diriger le club à la lumière de ce qu’il lit sur les réseaux. Ca doit être un indicateur de tendance, pas un phare que l’on suit aveuglément.

    Pour la data, j’en suis un fervent défenseur. RAS.

    Pour les licenciements de joueurs abusifs, je suis entièrement d’accord avec toi. C’est un gros point noir, j’ai eu honte de mon club plusieurs fois.

    Pour les recrutements, je ne suis pas d’accord avec toi.
    Le football peut tout à fait, doit même selon moi, s’ouvrir aux compétences extérieures. Recruter quelqu’un qui ne vient pas du foot pour certains domaines (communication, finance, RH, …) me semble aussi pertinent que recruter un entraineur étranger pour entrainer en L1.
    Ce n’est pas selon moi ce qui fait que les supporters se détachent ou non du club (mais plutôt les autres points évoqués plus haut comme l’ancrage dans la ville, le devoir d’exemplarité…)

    Pour le numérique, je pense aussi que c’est important. Il est dans son rôle et n’en parle pas tant que ça.
    Par contre, Amazon et Uber sont de mauvais exemples (et un mauvais choix de sponsors) quand tu souhaites parler de valeurs sociales, nous sommes d’accord là dessus.

    Pour l’exemple de l’automobile, là où tu t’attardes sur le numérique, je m’attarde sur les bienfaits d’apporter de nouvelles idées en venant d’un univers différent.
    Je comprends ton point de vue (rhétorique) sur la redondance du numérique de son argumentaire mais je ne le trouve pas pertinent dans ton argumentaire. Il y a tellement de choses à dire (et tu le fais bien) que ce n’est pas nécessaire d’insister sur ce point à mon avis.

    Ce que tu interprètes comme une attaque à Aulas (qui est limpide, mais qui n’aurait rien à faire dans ce communiqué), je le prends également comme une rupture par rapport à la présidence de Labrune. JHE insiste une nouvelle fois sur la nécessité d’avoir une organisation claire et une répartition des rôles. Je trouve ça bien de se mettre des gardes fou. Surtout à ce poste.

    Quant à l’anglicisme des intitulés, ils sont malvenus d’autant que ce texte est en Français. Je peux le comprendre si les descriptions de poste sont en Anglais, ce n’est pas le cas.
    Ca ouvre cependant la porte à un DS non Français.
    Ca ne fait cependant pas forcément preuve d’une méconnaissance du football (je ne préjuge en rien de l’état de connaissance de JHE).

    Je te trouve dur sur la vacuité du propos. C’est une description de poste avec un titre mal choisi. C’est un procès d’intention que de parler de vacuité. Inutilité de l’anglicisme, oui par contre ! 100%.

    Les bourrasques sont toujours présentes. Il a pour le coup raison de garder le cap défini, de l’ajuster quelque peu en fonction des leçons apprises (et retenues ?).
    Il ne rejette pas la faute dans ce paragraphe.

    Sur FMC, c’est maladroit, je suis d’accord avec toi. C’est de la pommade non-nécessaire et malvenue.

    La publication sur LinkedIn était un choix délibéré (qu’il justifie dans un entretien dans L’Equipe du jour) mais que je trouve malheureux. Il cherche notamment à obtenir des réponses plus argumentées en commentaires que sur Twitter (mais ne viendra certainement pas débattre de celles-ci, ce qui n’a aucun sens) et ne souhaitait pas la publier sur le site officiel car cela ne correspond pas au message que le club souhaite faire passer via le site officiel.
    C’est dommage et reprochable. Et effectivement, le dimanche d’Aïd el Fitr est encore moins un bon moment pour cela.
    L’intention d’expliquer était bonne. Le media, le moment et parfois la forme le sont moins.

    Encore une fois, merci à toi d’avoir pris le temps de tout décortiquer point par point. J’ai eu envie de donner mon point de vue également, pas pour défendre JHE car je n’ai pas d’avis arrêté sur lui ni sur son mandat, mais pour apporter ma vision des choses.

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