Copa del Rey: Unionistas, dernier club populaire encore en lice

(©Erasmo Fenoy / Europa Sur)

Résultats contrastés pour les quatre équipes populaires engagées au 1er tour de la Copa del Rey. Si Unionistas est allé chercher sa qualification à Algeciras, les autres équipes sont passées à la trappe. La plus grosse déception venant de la SD Logrones , sortie par un adversaire évoluant au niveau inférieur.

“L’excès de confiance peut souvent jouer des tours.” C’est ce que nous écrivions après le tirage favorable, sur le papier, pour la SD Logrones. En réalité, se déplacer en terre galicienne sur le terrain du CD Arenteiro avait tout du piège classique d’un match de coupe. Menée 2-0 à la mi-temps, l’équipe de Primera RFEF s’est finalement inclinée 2-1, face à une équipe qui bataille parmi les relégables de son championnat de Segunda RFEF. Cette belle qualification d’Arenteiro est une bouffée d’air frais dans son début de saison. L’équipe de La Rioja, remaniée par Raúl Llona, pourra toujours invoquer des décisions arbitrales discutables, elle sort par la petite porte et peut féliciter son adversaire. La SD Logrones doit maintenant se concentrer sur le championnat.

Les Teyeros, la tête haute

Le hasard du tirage avait offert à l’UC Ceares un derby de prestige, autant qu’une opposition de modèle, face au Sporting Gijón. Le petit club d’un quartier ouvrier de Gijón défend un football populaire où les socios sont les seuls décideurs. L’occasion lui était donné de se confronter, avec son modèle, au meilleur club régional. Même si le tirage avait logiquement désigné l’UC Ceares comme club recevant, les deux équipes s’étaient immédiatement mises d’accord pour organiser le match à El Molinón, pour permettre à un plus grand nombre de supporters d’être présent. Le stade du Sporting n’est en effet distant que de 2,5 km de La Cruz, celui où évoluent habituellement les Teyeros. Il y a certainement eu plus d’émotions dans les tribunes que sur le terrain où la logique a été respectée avec une victoire du Sporting Gijón au bout d’un match assez fermé (1-0). Mais l’UC Ceares, qui évolue trois divisions en dessous de son adversaire du jour, peut retourner sans rougir à son championnat et retrouver son mythique stade de La Cruz, où l’inscription “Against Modern Football” annonce la couleur. Des valeurs qui seront indispensables aux Teyeros, qui occupent la dernière place de leur groupe, pour arracher leur maintien.

Les supporters de Ceares ont massivement investi les travées d’El Molinón (©DAMIÁN ARIENZA / El Comercio)

Xerez n’a pas été récompensé

Ce jeudi 2 décembre, les Azulinos recevaient Leganés, en clôture de ce 1er tour de Copa del Rey, dans son antre de Chapin. Devant les 3012 spectateurs présents, les joueurs du Xerez Deportivo FC n’ont pas été récompensés, craquant à chaque fois en fin de mi-temps. Bello a entretenu l’espoir en égalisant sur penalty à la 52e. Mais à la 87e, Doukouré faisait respecter la logique. Avec un 11 remanié par rapport à la défaite du week-end dernier à Tamaraceite (déjà dans les derniers instants du match), les joueurs de Pérez Herrera ont fait mieux que résister. Autour des habituels Bello, Oca ou Curro Rivelott, le coach a profité de la Copa del Rey pour faire tourner. Le jeune et prometteur César gardait les buts en lieu et place de Camacho. Baeza, Daviti et Rueda alignés d’entrée, le coach a montré qu’il avait confiance dans la jeunesse xereciste pour relever le défi. L’équipe a fait mieux, elle a dominé les pepineros. Sur le plan physique, comme sur le plan du jeu, le Xerez DFC a pris à la gorge son adversaire qui s’en est remis à son expérience du plus haut niveau et qui, grâce aux deux éclairs de Naim et Doukouré, s’est évitée d’être une des seules équipes des deux premières divisions éliminées (avec le Real Oviedo). Pour Xerez, cette défaite ne doit pas faire oublier un contenu des plus satisfaisants, et va servir à coups sûrs de base pour le retour au championnat. La lanterne rouge, l’UD San Fernando, se profile dès ce dimanche à Chapín. Les trois points sont obligatoires…

Unionistas au rendez-vous

Le CF Algeciras était un tirage ouvert pour l’Unionistas de Salamanca. Mais sur le terrain de la solide équipe andalouse (9e du groupe 2 de Primera RFEF), les Charros allaient devoir batailler, ils le savaient. L’entame était une des clés. Et l’équipe de Salamanca ne l’a pas manqué, construisant sa qualification dans les 20 premières minutes avec un doublé de Rayco. Ce qui a eu le don de doucher les espoirs des 3400 spectateurs du Nuevo Mirador. Iván Ania, coach des locaux, alignait une composition inédite avec une charnière centrale expérimentale. Unionistas a su profiter de l’apparent manque d’automatismes de leurs adversaires. Le talent des 6e du groupe 1 de Primera RFEF a fait le reste. Gérant parfaitement son avantage lors de la deuxième période, Unionistas n’encaissera un but que dans les arrêts de jeu, par son ancien joueur Romero, entré dix minutes plus tôt. Ce succès mérité et sérieusement construit ouvre les portes du tour suivant aux Charros qui recevront Elche au Reina Sofia, le 15 décembre prochain. Avec, en tête, le rêve d’égaler leur parcours de la saison 2019/20, où ils avaient atteint les 1/16 de finale, éliminés par le Real Madrid après avoir sorti La Corogne. Unionistas aime la Copa del Rey. Invaincue sur le terrain depuis le début de la saison – son unique défaite est sur tapis vert – l’équipe populaire de Salamanca va avoir, face à l’actuel 17e de la Liga, une belle occasion de le montrer.

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