Les ultras occupant la Nordwestkurve à Francfort sont à la pointe de la lutte contre les mesures liberticides frappant les supporters en Allemagne, notamment les récentes velléités de certains politiciens voulant sanctionner par de la prison ferme l’usage d’engins pyrotechniques en tribune.
En Coupe d’Europe, ils ont aussi fort à faire face à l’UEFA et ses normes sécuritaires imposant aux clubs que les tribunes soient intégralement équipées de places assises lors des compétitions européennes. Concernant le Waldstadion, cela se traduit par une diminution de la capacité de 51500 à 48000 places. En Allemagne, la législation autorise les stades à contenir jusqu’à 20 % de leur capacité en places « debout ». Un certain décalage avec les normes rigides de l’UEFA, hostile à l’ambiance et à la ferveur des tribunes populaires. Les tribunes allemandes sont donc adaptées pour répondre aux deux cas de figures et les virages les plus chauds du pays voient ainsi pousser lors des soirées européennes, ces rangées de sièges fort encombrants.
Ce jeudi 2 mai, lors de la 1/2 finale aller d’Europa League face à Chelsea, les ultras de la Nordwestkurve ont de nouveau dévissé plusieurs blocs de siège avant de les jeter dans la fosse au pied de la tribune. Même si ça ne les a pas empêché de réaliser un tifo à la hauteur de l’événement, cette action a pour but de dénoncer ces normes absurdes et protester contre ce qui s’avère être une entrave à leur capacité à supporter et pousser leur équipe dans les meilleures conditions, c’est à dire debout. Les ultras de Francfort sont coutumiers du fait, ils avaient déjà dévissé les sièges de la sorte lors du match de poule face à l’OM et du 1/4 de finale face à Benfica.
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