Le Baiona FC s’engage pour le droit au logement et contre la spéculation immobilière

Les membres du FC Baiona seront présents à la manifestation "Vivre et se loger au Pays, Espekulazioari ez!" (©FC Baiona | Facebook)

Ce samedi 20 novembre aura lieu dans les rues de Bayonne une grande manifestation préparée depuis de longues semaines derrière le mot d’ordre “Vivre et se loger au pays ! Espekulazioari ez!”. Le Baiona FC, fidèle à son rôle social, appelle à s’y joindre.

Au vu du travail de mobilisation effectué et de la multiplication des appels à manifester, il devrait y avoir au départ de cette manifestation demain après-midi, place Saint André du Petit Bayonne. Relayée par la jeunesse, le monde syndical, des élus locaux, des habitants de nombreuses communes, mais aussi des sans-abri, des acteurs et actrices de la culture ou encore des surfeurs, la mobilisation pour le droit au logement et contre la spéculation immobilière irrigue de part en part la société basque.

“Han izanen naiz”

Un appel qui n’a pas mis longtemps à arriver jusqu’aux amateurs du Baiona FC et à leurs sympathisants. Le club au moustique, qui évolue en district, peut compter sur sa cote de popularité et une base sociale rares à ce niveau. Fort des valeurs populaires qu’il porte, le club a joint sa voix à toutes celles qui appellent déjà à la manif du 20/11.

Sur sa page Facebook, le club s’est aussi plié au rituel de la photo avec l’affichette “Samedi 20 Novembre. Han izanen naiz / J’y serai“. Chaque jour, sur la page de la manifestation, sont publiées ces photos qui valent autant de ralliement à la cause et font sympathiquement monter la température en vue de la journée de samedi, voulue comme un moment fondateur par les organisateurs et organisatrices. Dans une tribune, le militant abertzale et écologiste Txetx Etcheverry salue cette initiative inédite. “Contrairement à la sécurité sociale ou aux retraites, le logement, qui est pourtant le 1e poste de dépenses des ménages, ne s’est jamais -au cours des dernières décennies- converti en sujet de mobilisations de masse, d’imposantes manifestations de rue.”

Une mobilisation fondatrice?

Terre historique de luttes et de défense de la terre, la partie septentrionale du Pays Basque est en proie depuis de longues années à une tension immobilière, principalement causée par la spéculation et la prolifération de résidences secondaires ou de locations touristiques ultra-courtes de type “Airbnb”. Cette “attractivité” du Pays Basque provoque une augmentation des prix et entraîne l’exclusion d’une partie de la population locale la plus fragilisée, des étudiants à nombre de travailleurs et travailleuses plus ou moins précaires. Dans la période de crise du capitalisme, les tensions autour de la question du logement – qui reste la principale dépense des ménages – vont forcément s’accroître.

Au Pays Basque, cette situation intenable rencontre une résistance qui se structure. Txetx Etcheverry rappelle qu’au cours de l’année 2021, de nombreuses actions ont été organisées. “Les murs du Pays Basque se couvrent d’affiches, de banderoles, de tags stigmatisant la spéculation et la difficulté grandissante de vivre et se loger au pays.” Les militants ont usé d’un large éventail d’actions pour faire avancer la cause: des simples et classiques protestations citoyennes pour “interpeller les pouvoirs publics” aux actions un peu plus musclées comme les occupations d’immeubles vides ou de terres agricoles hors de prix, en passant par les rassemblements devant des agences immobilières, la pose de panneaux indiquant les nombre et le pourcentage de résidences secondaires à l’entrée de chaque commune. Comme on tire une sonnette d’alarme, la tribune rappelle qu’il atteint parfois les 50%. Expression d’un capitalisme qui durcit les conditions de vie de franges de plus en plus larges des exploités.

Rendez-vous ce samedi 20 novembre à 15h, place Saint André du Petit Bayonne

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