A quelques jours de Noël, les livreurs travaillant pour l’enseigne Wolt Delivery ont entamé un mouvement de grève. Dans leur combat pour des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail, ils ont reçu le soutien de la Gate 9, les ultras du PAC Omonia.
Ce mardi 20 décembre, environ 150 grévistes de la plateforme de livraison Wolt Delivery ont décidé de reconduire leur mouvement pour un dixième jour consécutif. Comme souvent ce modèle d’uberisation échappe à toute réglementation, au profit du patronat et propose des “conditions de travail déplorables et des salaires de misère“.
Ils protestent contre la baisse de leur salaire, réduit à 2,26 euros la course, dans un contexte marqué par la hausse considérable du prix du carburant. Commencée à Nicosie, la grève s’est étendue à Limassol, Paphos et Larnaca. “Les grévistes sont en grande majorité des travailleurs migrants“, raconte la Gate 9 dont une délégation s’est rendu à leur rencontre.
Selon le média In-Cyprus, les chauffeurs-livreurs de Wolt sont employés en tant que travailleurs indépendants par des sociétés sous-traitantes. Pour chaque course, ces entreprises prélèvent 30% des 2,26 euros que les chauffeurs reçoivent de Wolt. Sans compter qu’en tant qu’indépendants, les chauffeurs doivent couvrir eux-mêmes l’intégralité du coût (11%) de leur cotisation d’assurance sociale, et acheter leur matériel à la boîte.
En face, ils ont affaire à un patronat offensif qui ne lésine sur aucun moyen pour affaiblir la grève: intimidations, briseurs de grève, communication mensongère, etc. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, la Gate 9 a réaffirmé son soutien aux grévistes et mis en garde les patrons. “Nous affirmons clairement dans toutes les directions que toute tentative d’intimidation et de répression contre les grévistes, qu’elle vienne de l’État et du capital, ou des fascistes en place, nous trouvera en face d’eux“.
“Aujourd’hui c’est eux, demain c’est nous qui seront à leur place“. Dans un style très militant, le collectif de supporters d’extrême-gauche a défendu “la lutte commune des travailleurs chypriotes et migrants” et invité tous les exploités à se tenir aux côtés des grévistes. Finissant par un vibrant appel à “l’unité et la détermination de la classe ouvrière, seul moyen de récupérer ce qui nous appartient et de connaître des jours meilleurs.”
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