“Footu business”. La une du CQFD de novembre 2022 l’annonce: le 214e numéro du mensuel de critiques et d’expérimentations sociales va causer football, à travers un dossier de huit pages. Disponible en kiosques.
“On a beau avoir l’estomac bien accroché à force de chroniquer les vacheries planétaires, il faut admettre que cette fois, on est un peu vaincu-es par le dégoût. Une Coupe du monde achetée par une dictature religieuse exportatrice d’hydrocarbures, qui assassine des milliers d’ouvriers étrangers pour construire en plein désert des stades climatisés, et qui organise le flicage des supporters à la démesure des moyens technologiques du XXIe siècle… C’est trop, carrément dystopique.” Le ton est donné.
Alors que le Mondial qatari approche tièdement, l’équipe de CQFD nous sert à nouveau son regard aiguisé sur le football pour son numéro de novembre. Qu’on ait décidé ou non de boycotter l’événement, se le procurer et lire le dossier “On rêvait d’un autre foot” ne peut pas faire de mal. Au menu: un entretien avec Sébastien Thibault et François Michel, deux des auteurs de l’ouvrage collectif Le Grand Footoir (éditions Solar); une chronique sur le Mondial 1978 joué dans l’Argentine ensanglantée du dictateur Videla; un article sur ces militants toulousains qui font vivre un autre football, antiraciste et populaire; quelques mots sur le court-métrage Espace qui “montre comment la pratique du foot dans les écoles tend à réserver l’usage des cours de récré aux garçons“; et enfin un article sur le rôle des supporters dans la guerre et les massacres commis en Yougoslavie (1991-1995).
CQFD a besoin d’argent
C’est aussi l’occasion de filer un petit coup de pouce à l’équipe qui travaille d’arrache-pied pour faire vivre ce journal, en proie à des difficultés financière. Parce qu’une presse “de qualité, libre et indépendante, indispensable au débat public, ça a un coût”, CQFD lance un appel à soutien pour continuer à exister.
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