31e journée de Ligue 1: débrayages des équipes de tournage

Plusieurs retransmissions pourraient être légèrement impactées par la grève et les débrayages des différents techniciens, machinistes, cadreurs, ingés sons ou opérateurs à l’appel de la CGT de la Radiodiffusion, de la Télévision et de l’Audiovisuel pour ce week-end du 15 et 16 avril.

Certains matchs de Ligue 1 mais aussi de Top 14 vont voir leur retransmission perturbée ce week-end, à commencer par Rennes-Reims et PSG-Lens. La raison? La grogne au sein de la société AMP Visual TV, plus grosse entreprise française de captations audiovisuelles et prestataire de tournages télévisés pour les différents diffuseurs, Canal+, BeIn Sports et Prime Vidéo.

Dans son communiqué publié le 12 avril dernier, la CGT dénonçait «le recours, clairement abusif, au poste d’assistant.e en lieu et place du poste de technicien.ne ou d’opérateurs.trices que ces dernier.e.s devraient, dans un grand nombre de cas, occuper.» Le syndicat réclame 170 euros brut sur une base 8 heures pour les assistants et assistantes, et 185 euros brut pour les techniciens et techniciennes.

Et d’ajouter: «Enfin, et parce que les salaires pratiqués au sein d’AMP ne cessent de décrocher depuis des années au regard de l’inflation de plus en plus galopante, nos organisations CGT revendiquent en sus l’augmentation générale de l’ensemble des salarié.e.s, qu’ils et elles soient permanent.e.s ou intermittent.e.s, et quel que soit leur poste, de 15%

Pressions sur les grévistes

Les “petites mains” des retransmissions, dont beaucoup ont le statut d’intermittent, réclament la reconnaissance et la revalorisation de leur travail. «Outre la non-reconnaissance de leur travail effectif, cette minoration de leur fonction conduit de fait à une minoration de leur salaire, et des droits sociaux afférents », expliquait également la CGT.

Par des débrayages de 59 minutes, déclenchés trois quart d’heure avant le coup d’envoi, les grévistes comptent bien montrer à quoi ressemblerait la diffusion d’un match sans eux et obtenir gain de cause sur les augmentations de salaire. Il n’y en a pas eu pour les intermittents «depuis la dernière grève en 2008», a notamment argumenté un responsable syndical sur le site du Parisien.

Durant les 15 premières minutes des matchs concernés par ce mouvement, la retransmission se limite à une version épurée en plan large, sans ralentis, ni gros plans. La CGT Spectacle, sur Twitter, a condamné les pressions exercées sur l’équipe de tournage de PSG-Lens. Ça n’a pas empêché l’intégralité de l’équipe de décider collectivement de débrayer avant le match.

 

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