Le match entre l’Espanyol et l’UD Granadilla de Tenerife devait ouvrir cette 9e journée de Liga Iberdola. Après l’annonce fin octobre de la grève des footballeuses, ce match allait donner le ton de ce mouvement, aujourd’hui effectif. A l’heure du coup d’envoi, aucune joueuse ne s’est présentée.
La Ciudat Esportiva Dani Jarque de Sant Adrià en ce début d’après-midi. A 13h, heure prévue du coup d’envoi de la rencontre, le corps arbitral ne put que constater l’absence des joueuses des deux équipes qui ont donc suivi l’appel à la grève illimitée lancé à la fin du mois d’octobre par l’AFE, Futbolistas ON et l’UGT. Par cette grève inédite “pour l’égalité”, les joueuses revendiquent entre autre un salaire minimum décent et la signature d’une convention collective encadrant, comme pour n’importe quel travailleur, le statut des footballeuses professionnelles évoluant en Espagne. La majorité d’entre elles ne bénéficie encore que de contrats à temps partiel.
“Les footballeuses espagnoles réclament une convention collective au nom de l’égalité, et pour réguler les conditions de travail de base: salaire minimum, journées de travail digne, couverture sociale intégrale, congés maternité ou encore congés payés”, a rappelé ce vendredi l’Asociación de Futbolistas Españoles (AFE).
Les joueuses des Canaries n’ont, elles, pas décollé vendredi soir comme initialement prévu pour joindre la Catalogne. La direction du club de Granadilla fait état de “problèmes techniques” rencontrés au niveau de la compagnie aérienne et explique avoir “demandé aux joueuses de regagner leur domicile”. Drôle de communication officielle, perçue comme une manière de “respecter la décision des footballeuses de l’équipe de Tenerife de soutenir la grève”.
“La grève est illimitée. Nous allons voir ce qu’il va se passer. Nous espérons que les négociations avancent. Mais sinon, nous continuerons la grève le week-end prochain.”
Paloma Fernández, milieu de l’Espanyol
Ainsi, seule Paloma Fernández, capitaine de l’Espanyol, s’est présentée au stade à partir de 13h30, après que l’annulation du match ait été signifié par les arbitres et la Ligue, afin de répondre aux sollicitations des médias. “Nous avons décidé de soutenir la grève. Nous voulons une convention collective, et nous la méritons. Nous voulons que soit fixé un minimum salarial, mais nous abordons aussi la question du temps partiel imposé, des congés maternité et des arrêts de travail. Nous en sommes arrivées au point de ne pas jouer cette rencontre” a-t-elle expliqué.
Paloma Fernández, la capitana del RCD Espanyol, explica la postura de las futbolistas: “Queremos un convenio, creo que lo merecemos. Queremos establecer unos mínimos, no solo en cuanto a salario y parcialidad. Queremos abordar temas como maternidad, incapacidad o vacaciones” pic.twitter.com/1cLUFAIL7l
— EFE Deportes (@EFEdeportes) November 16, 2019
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